Dans son numéro 5374, le quotidien Le Messager revient sur l’accusé de réception du ministre de l’Administration territoriale, relative aux changements intervenus au sein du parti camerounais pour la Réconciliation nationale (Prcn) et qui ont porté officiellement Cabral Libii, à la tête de ce parti.
Selon le journal de feu Pius Njawé en kiosque mardi 3 septembre 2019, le ministre Atanga Nji, par cet acte, a « fait un trophée de guerre. Un enfumage qui frise des calculs malsains ».
« Après avoir foutu “le bordel” au sein de l’union des Populations du Cameroun (Upc) lors de la présidentielle de 2018 et semé la confusion dans le Cameroon people’s party (Cpp), Atanga Nji tente de trouver l’échappatoire. Déjà en mauvaise posture avec les acteurs politiques du fait de cette intrusion sans transition dans ces formations politiques et ses manigances dans la mise sur pied du G20 et du G35, le Minat essaie de sauver la face en récupérant une situation qui aurait pu passer inaperçu », relate le quotidien Le Messager.
Le journal de la Montée Anne-Rouge à Yaoundé déplore le fait qu’un simple « accusé de réception » ait fait l’objet d’un ramdam médiatico-politique au point de convier la presse en vue de se faire passer pour le « bon samaritain » alors même qu’il a plombé le projet de Cabrai Libii lorsque ce dernier a introduit son dossier du parti « les citoyens ». Selon notre confrère, le ministre n’a pas dit mot laissant toute sorte de suspicions tarauder les esprits mêmes les plus retords, au point où Cabrai Libii a finalement opté pour l’option (B) en prenant la tête du PRCN lors d’un congrès tenu le 11 mai à Guidiguis dans le département du Mayo Kani, région de l’Extrême-Nord.
« Cabrai Libii qui avait du mal à se déployer sur le terrain du fait du zèle de certains administrateurs qui disaient n’avoir reçu de Yaoundé aucune notification faisant du candidat à la présidentielle le responsable en chef de cette formation politique retrouve enfin le sourire. Une hystérie de courte durée puisqu’il reste à nouveau attendu sur-le-champ politique pour des meetings et autres manifestions », lit-on dans le journal.
D’ailleurs Atanga Nji a précisé que « l’espace politique est ouvert à tous les Camerounais sans restriction pour un jeu équitable ». Ce qui n’est nullement le cas dans la pratique, constate Le Messager.