L’économiste camerounais Dieudonné Essomba fait l’objet d’une enquête à la Direction de la Surveillance du Territoire (DST) a appris lebledparle.com.
La sortie de Dieudonné Essomba le 13 février 2022 sur le plateau de l’émission Club d’Élites sur Vision 4 ne cesse de faire grand bruit. Après avoir été éjecté de son fauteuil de consultant dans ladite émission, pour avoir remis en cause les capacités du président de la République à diriger le Cameroun et insinué que ce dernier pourrait être manipulé par la première dame qui serait la véritable patronne du Palais de l’Unité, l’économiste est désormais dans le viseur du régime de Yaoundé.
D’après une information une partagée par l’universitaire Fridolin Nke, l’économiste a été convoqué à ce 16 février à la Direction de la Surveillance du Territoire logée au sein du cabinet du Délégué général à la Sûreté nationale.
Le philosophe a quelque minute plus tard, retiré sa publication indiquant qu’il est harcelé la DST. « Avec A. Mono, D. Essomba, nous sommes engagés dans un travail de salubrité morale et politique. Que la DST et les autres ne nous appellent plus! Ils ont mieux à faire », a-t-il publié.
On peut plus gérer un pays à 89 ans
Alors que le chef de l’Etat a célébré Son 89e anniversaire le 12 février, Dieudonné Essomba a estimé sur Vision4 qu’« A 89 ans on ne peut pas gérer un pays. Lui et ses amis doivent balayer le plancher (…) Si Biya était en capacité de gérer ce pays nôtre Chantal ne se permettrait pas de se disputer le toit de sa voiture pour saluer un public alors qu’aucun texte de notre constitution ne lui confère cette posture (…) Cette image traduit clairement le fait que Biya ne peut pas écrire un texte de remaniement par exemple de son gouvernement et le publier si sa femme n’est pas d’accord. Elle l arrachera et le jettera », a-t-il déclaré entre autres.
Les précisions de Dieudonné Essomba
Dieudonné Essomba avait pourtant fait une sortie après cet incident pour présenter une forme d’excuse au régime Biya. « En ce qui concerne mes propos proprement dits, les mots ont certainement dépassé la pensée. Mais je persiste et signe : le Cameroun a trois défis qui en font objectivement un volcan en ébullition. D’abord, la crise économique qu’on m’a reproché d’annoncer depuis de longues années – et, que tout le monde voit déjà à travers la présence du FMI -, la rareté des revenus et l’augmentation des prix. Ensuite, la crise de l’Etat qui a commencé avec la guérilla sécessionniste au NOSO et les tensions intercommunautaires qui se multiplient, et enfin, la crise de la succession qui s’annonce. Pour ces trois thèmes, je suis toujours passionné, très passionné, parce qu’ils constituent de terribles défis pour la survie de notre pays », a-t-il précisé.