Invité de « Club B-News » le dimanche 18 avril 2021, l’universitaire n’a pas à son tour, manqué de poser son doute sur la kyrielle de vaccin choisis par le Cameroun dans le cadre de la lutte contre le coronavirus.
La pandémie du coronavirus apparue dans le monde en décembre 2019 s’est installée au Cameroun depuis début mars 2020. Un an après, vu le nombre de cas et de morts qui vont croissants, les pouvoirs publics camerounais ont jugé loisible de faire recours à un vaccin (vaccin britannique Astrazeneca, Sinopharm…) pour limiter les dégâts.
Pourquoi les inquiétudes autour du vaccin ?
Une décision qui depuis lors, est au centre de beaucoup de débats. Au sein de la population, ledit vaccin n’est pas la bienvenue. Ce n’est donc pas le Pr Éric Mathias Owona Nguini qui accepterait de se le faire administrer : « Moi, je ne me ferai pas vacciner…», a-t-il déclaré sur Bnews1 hier.
Pour le vice-recteur de l’Université de Yaoundé I, la réticence des Camerounais au vaccin a un fondement : « Les inquiétudes des uns et des autres aujourd’hui sont explicables, car dans l’histoire du Cameroun il y a eu des cas où des vaccins ont créé des problèmes », analyse-t-il.
Efficacité questionnable
Le fils du Pr Joseph Owona estime que le vaccin fait aujourd’hui polémique parce qu’il n’a pas encore prouvé son efficacité malgré le temps qui lui a été accordé.
« Nous sommes d’abord en pleine lutte géoéconomique et du point de vue des canons même de l’OMS, nous sommes dans une situation très ambiguë parce qu’il n’y a pas eu assez de temps pour que l’efficacité du vaccin soit démontrée. Mais comme il y a beaucoup de profits en jeu, les grandes multinationales se lancent vers les marchés à conquérir », fait-il savoir.
Risque d’effets néfastes
A en croire le politologue, le vaccin peut produire d’autres effets indésirables aux antipodes de ceux qu’on en attend : « Ce qu’on ne dit pas, c’est que la vaccination peut fonctionner dans le registre de l’effet pervers. C’est-à-dire qu’alors qu’elle est censée prévenir, elle peut créer des problèmes qu’on n’attendait pas, notamment la prolifération des variants…Il faut que nous puissions positionner des outils que nous avons… Nous devons à travers ce type de crise, développer des approches d’internalisation, notamment la question de la médecine alternative et de la médecine traditionnelle », a prévenu l’intellectuel.