Le ministre de la Religion de la Somalie, Cheikh Mohamed Kheyrow a émis une interdiction sur les festivités de Noël et du Nouvel An mercredi, affirmant que ces fêtes n’avaient «rien à voir avec l’Islam».
«C’est une question de foi», a-t-il martelé, ajoutant avoirenvoyé des lettres à la police, aux services des renseignements et de la sécurité nationale de la capitale Mogadiscio, demandant de prévenir toute célébration chrétienne en lien avec Noël et/ou le Nouvel An.
Les motivations de ce choix radical de la Somalie reste inexpliqué. La Somalie est presque entièrement de confession musulmane, mais accueille des milliers de soldats de l’Union africaine (UA), dont une partie importante est issue de pays à majorité chrétienne tels que le Burundi, l’Ouganda ou encore le Kenya.
Par ailleurs, le pays, qui peine à sortir de deux décennies de combats et de chaos, a également vu un nombre croissant de ses ressortissants revenir d’Europe et d’Amérique du Nord, qui ont eu le temps de s’habituer aux coutumes et traditions occidentales.
Les fonctionnaires somaliens ont également dit que les célébrations de Noël pouvaient provoquer des attques de militants islamistes des Shebabs.
«La fête de Noël ne sera pas célébrée en Somalie pour deux raisons : d’abord parce que tous les Somaliens sont musulmans et il n’y a aucune communauté chrétienne en Somalie, ensuite pour des raison évidentes de sécurité», a annoncé Abdifatah Halane, porte-parole du maire de Mogadiscio.
La plus importante fête chrétienne a également été interdite au Tadjikistan, où le gouvernement s’est prononcé contre l’installation d’arbres de Noël dans les écoles et la distribution de cadeaux aux enfants.
Déjà en 2013, le pays avait banni le Diéd Moroz (‘Grand-père gel, l’équivalent du Père Noël en Russie) des écrans de télévision. La-même année, la police avait arrêté de nombreux manifetstants qui s’en étaient pris aux forces de l’ordre déguisés en zombies lors d’un défilé non-autorisé en célébration de la fête occidentale anglo-saxonne d’Halloween.
Il y a quelques jours, le sultan de Bruneï, pays d’Asie régi par la charia, a prévenu que les citoyens qui décideraient de braver la loi, qui restreint sévèrement la célébration de la fête de Noël, encouraient une amende de 20 000 dollars, cinq ans de prison, ou les deux.