Maurice Kamto et le MRC ne lâchent plus rien ! Ils tiennent désormais à réagir face à tout ce qui pourrait nuire à leur image, en cette année électorale. Dans une plainte déposée auprès du Conseil National de la Communication (CNC) le 14 mars dernier, la formation politique cible plusieurs organes de presse, ainsi que leurs directeurs de publication. Le MRC de Maurice Kamto les accuse de « publication d’informations inexactes, non vérifiées et diffamatoires » et de « désinformation concernant les incidents de Bruxelles ». Ces médias sont notamment reprochés d’avoir établi un lien infondé entre le MRC et la BAS concernant les incidents survenus récemment à Bruxelles. Parmi les médias ciblés, il y le journal Le Quotidien de Jules Brice Ngaba, qui dans un numéro récent, a commis un article qui fait sa grande Une, intitulé, « Présidentielles 2025 – Les jérémiades d’un candidat disqualifié ».
En réaction, Maurice Kamto a fait une sortie musclée dans il revient sur les conséquences « fâcheuses » qui pourraient survenir si le régime décidait d’écarter « un candidat ciblé », de l’élection présidentielle 2025. Dans sa publication ce 19 mars 2025, Maurice Kamto, président national du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), dénonce cet article qui annonce sa disqualification de la course à la présidence. Il appelle également ses militants et sympathisants à « se tenir prêts à riposter le moment venu ».
Lire ci-dessous sa sortie :
DÉCLARATION SUR LES CONSÉQUENCES FÂCHEUSES DE LA DÉCISION DU RÉGIME D’ÉCARTER UN CANDIDAT CIBLÉ DE L’ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE D’OCTOBRE 2025.
Dans l’espoir désespéré de se sauver de son sort politique désormais scellé par un bilan désastreux de plus de quatre décennies de règne, le pouvoir en place a décidé de faire dans la provocation, la rébellion contre les lois et l’insurrection d’État contre le peuple camerounais.
D’une conférence à l’autre, le Ministre de l’Administration Territoriale multiplie les provocations, les outrages dans un langage ordurier, et usurpe impunément les pouvoirs des autres institutions de la République, qu’il s’agisse de la Police, d’ELECAM ou du Conseil constitutionnel.
Le MRC et son Président National qui sont, comme vous le savez, les cibles principales de cette violence d’État qui se déroule sous nos yeux, ont déjà saisi les tribunaux contre ces actes de sabotage de l’Etat de droit et de ciblage obsessionnel d’un citoyen, sans aucune suite à ce jour. En effet, nous avons déposé une plainte depuis plusieurs mois contre le MINAT devant le Procureur de la République près le Tribunal de Première Instance du Centre Administratif. Cette plainte est restée sans suite. Faut-il rappeler que les membres du gouvernement sont passibles de poursuites, dans des conditions prévues par loi, et que le Procureur de la République ne peut prendre sur lui de rendre justice à la place d’un Tribunal, en classant sans suite, de façon fantaisiste, une plainte motivée en fait et en droit contre un citoyen ?
Au bénéfice de cette impunité qui lui est aménagée tant par le pouvoir politique que par le pouvoir judiciaire, le Ministre de l’Administration Territoriale s’est approprié plus particulièrement les pouvoirs d’ELECAM et du Conseil Constitutionnel, et a pris sur lui de discriminer, puis d’annoncer publiquement qui sera ou ne sera pas candidat à l’élection présidentielle à venir.
C’est dans ce contexte de rébellion organisée contre la Constitution et les lois que, portant la parole du RDPC et du gouvernement, le Ministre en question a osé annoncer aux Camerounais que Monsieur Maurice KAMTO ne pourra pas prendre part au scrutin présidentiel à venir. Répétant, sans manifestement en comprendre la signification exacte et la portée, la maxime « Nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude » bien connue des juristes, il brandit la non-participation du MRC au double scrutin législatif et municipal du 09 février 2020 pour étayer sa sentence.
La » décision » sans appel ainsi rendue par le MINAT n’est en réalité que la position officielle du RDPC qui veut s’arroger le droit de choisir qui peut affronter son candidat à l’élection présidentielle à venir. Pour preuve, le communiqué surprenant du 14 janvier 2025 du Secrétaire général du Comité central de ce parti, M. Jean KUETE.
La décision à l’emporte-pièce du MINAT, fondée sur des insuffisances juridiques manifestes, renseigne à suffisance sur le projet funeste du régime RDPC contre la démocratie et notre peuple.
Face à l’indolence complice de la justice qui s’invente des incompétences juridiques pour laisser faire ceux qui sont en rébellion contre la Constitution et les lois de notre pays, et mettent en œuvre l’insurrection d’État contre le peuple camerounais, je voudrais être très clair: le MRC ne laissera pas le RDPC exclure son candidat de la prochaine élection présidentielle. Que ceux qui ont pris cette décision illégale et les petites mains chargées de sa mise en application y renoncent sans attendre, car cela ne se fera pas sans conséquences graves. Si par malheur ils étaient tentés de manipuler les instances compétentes pour recevoir ou pour valider les candidatures à l’élection présidentielle à venir, ils devraient se rappeler que le Cameroun est doté d’une Constitution et des lois qui s’imposent à tous, y compris au RDPC et ses suppôts.
Le journal LE QUOTIDIEN, qui viole, avec d’autres, allègrement les lois, insulte, diffame, propage impunément les fausses nouvelles, diffuse la haine contre le MRC et son Président National pour le compte d’un régime aux abois, a titré à la « Une » dans son numéro en circulation daté du lundi 17 mars 2025: » Présidentielle 2025: Les jérémiades d’un DISQUALIFIÉ « . Ce titre sentencieux est illustré par un portrait du Président National du MRC. C’est donc de la disqualification de Maurice KAMTO, Président National de ce parti, dont parle ce journal aux ordres.
Les extrémistes du pouvoir révèlent clairement et publiquement qu’ELECAM et le Conseil Constitutionnel vont rejeter la candidature de monsieur Maurice KAMTO, en dépit des dispositions claires des lois pertinentes (ensemble la Constitution (art. 15 alinéas 2 et 3) et la loi électorale (art. 121)).
Face à ce complot politique, judiciaire et médiatique déjà engagé, j’invite avec gravité et de manière solennelle le peuple du Changement et de l’Alternance, les militantes, militants et sympathisants du MRC, les sympathisants de l’APC, tous les démocrates de notre pays à se tenir prêts à riposter, le moment venu, de façon appropriée pour déjouer ce qu’on ne pourrait qualifier autrement qu’une « forfaiture politique et juridique ».
Fait à Yaoundé le 19 mars 2025
Maurice KAMTO, Président National du MRC,
candidat du MRC et de l’APC à l’élection présidentielle avenir