Après ses soucis avec la justice française, Bahoken répond sur le terrain

Auteur d’un doublé, Stéphane Bahoken a participé hier à la large victoire du SCO Angers. L’attaquant camerounais est également revenu à la fin du match, sur ses problèmes extra sportifs.

L’ancien buteur strasbourgeois s’est exprimé sur sa performance et notamment son deuxième but qui a créé la polémique, dans une interview d’après match.

« C’est mon premier doublé à Angers après mon deuxième but est un peu bizarre. Dans les tribunes, j’ai entendu Ludo (Ludovic Butelle) de terminer l’action. C’est ce que j’ai fait mais sur le coup, j’étais un peu à l’arrêt. J’ai quand même marqué entre les jambes du gardien. C’est grâce à Ludo si je marque ce but. À l’entraînement, il me dit toujours de terminer mes actions. Là, j’ai suivi son conseil et cela fait un 2e but. C’est un des effets de la VAR. Je peux comprendre la frustration des Nîmois. Aujourd’hui, c’est nous qui sommes du bon côté et eux du mauvais. C’est une nouvelle règle, il faut savoir en tenir compte», indique-t-il dans des propos relayés par Ouest-France.

Il est également revenu sur son début de saison. « À titre personnel, cela me fait du bien. En même temps, c’est à l’image de mon bon début de saison. Il est intéressant. Les petits problèmes qui se sont passés hors foot sont restés hors foot. Je suis concentré sur le football à 200 % quand je joue. Je disais : je fais des choses intéressantes, il fallait juste que cela se matérialise par des statistiques. »

« Je suis revenu l’esprit tranquille »

Bahoken a été récemment été accusé de violences conjugales. Sa prestation, lui a par ailleurs permis de répondre sur le terrain à ceux qui le critiquent en dehors. «Il me fallait faire la distinction entre le terrain et ce qui m’arrive dans ma vie privée. Je ne suis pas le seul à avoir ce type de problèmes. D’autres joueurs dans leur carrière ont connu ça. Quand tu es joueur de foot, cela prend une ampleur plus importante, de par la médiatisation. C’est comme ça. La presse en a fait beaucoup. Dès le lendemain, j’ai fait une réunion avec l’ensemble du groupe. J’ai dit qu’il ne s’était pas passé grand-chose et là, je montre sur le terrain ce dont je suis capable. Ils ont pu compter sur moi comme ils pourront compter sur moi dans le futur. Je n’ai pas douté de la réaction du groupe à mon égard même si on ne se connaît que depuis deux ans. Ils ont cerné le personnage que je suis, qui je suis. Quand j’ai eu cette réunion avec eux, cela a duré dix minutes, ils ont vu que ce qui était écrit dans la presse n’était pas forcément vrai. Je n’ai eu aucun regard, aucune réflexion bizarre. Le cours de la vie a repris. J’ai l’esprit tranquille. Ce qui s’est passé, ce n’est pas quelque chose de grave. Je suis revenu dans le vestiaire l’esprit tranquille. Je suis focalisé sur l’idée de faire des stats et contribuer au succès de mon équipe. »