Le scénario d’un coup d’Etat ?
C’est un message barré du titre « l’Avenir du Cameroun m’inquiète sérieusement », parcouru par Lebledparle.com qu’on a apprécié la sortie de l’homme de média peu après la célébration de la fête de l’Unité le 20 mai 2023 sur l’étendue du territoire national. En intégralité, il écrit « Comme plusieurs camerounais, j’étais devant mon petit écran ce 20 Mai 2023 à regarder la parade au boulevard de Yaoundé.
Contrairement aux années antérieures, je ne regardais pas seulement les éléments des forces de défense et de sécurité marquer le pas, je scrutais avec attention les faits et gestes des acteurs, et ma foi, j’ai eu beaucoup de frayeurs. C’est vrai, ma petite mémoire et mes yeux de naïveté peuvent me jouer des tours, mais je crains pour les jours, semaines, mois et années avenirs.
La seule image relativement rassurante (aussi curieux que cela soit), a été l’état physique du chef des forces armées. Contrairement à ce qui se dit parfois, je l’ai trouvé moins amorti que les folles rumeurs qui tendent parfois à faire croire qu’il est déjà une momie. Au contraire, même s’il présente de plus en plus des signes apparents de fatigue (normal à son âge patriarcal, 90 ans), il reste assez solide.
C’est pourquoi, je pense (intime conviction personnelle) que la gymnastique des équipes de réalisation de la Crtv qui s’employaient à vite faire basculer l’image du Patriarche à l’antenne était inutilement suspicieuse. C’est même cette mauvaise manie qui laissait croire qu’il y’avait une volonté délibérée à camoufler des choses que je n’oserai qualifier. D’ailleurs mention honorable à la première dame, qui a eu l’intelligence et le génie de détourner l’attention ailleurs. Pour les spécialistes du décryptage des signes et de la gestuelle, elle a assuré.
Mais passé cette assez bonne note, le reste était une pléthore de supplices. Voire tous ces vieux croulants fatigués et diminués faisaient presque pitié. On peut ainsi comprendre pourquoi certains, pour ne pas dire la plupart d’entre eux, au pouvoir depuis des décennies ont transformé leurs différentes institutions étatiques publiques, para publiques et même privées en de véritables comptoirs de pillages et de gabegie pour s’en mettre plein les poches.
C’est sûr, même pour eux, l’avenir est sombre et incertain, raison pour laquelle ils multiplient les stratagèmes pour se prémunir et faire beaucoup de réserves d’économies en liquide pour parer à toute éventualité le cas échéant.
Mon regard s’est longtemps attardé sur la personnalité censée assurer l’intérim en cas de vacance, et mon inquiétude sur l’avenir de notre pays s’est d’avantage accrue. Tout en respectant l’âge de cet autre patriarche, j’ai hélas peur de ce qu’il ne soit pas du tout à même d’assumer cette lourde charge si le destin venait à nous l’imposer. Je voudrais tellement me tromper d’analyse, mais mon petit cerveau est comme sous hypnotise sur la question.
Dès lors, ce serait hélas, le début des ennuis. Très vite, le Cameroun risquerait alors fatalement de sombrer dans une situation de désordre constitutionnel (c’est exprès que j’opte pour l’emploi de la formule DÉSORDRE CONSTITUTIONNEL) pour ne pas en dire plus…(Un coup d’Etat ?,ndlr)
Dans un tel scénario catastrophe(coup d’Etat) , ma mémoire m’indique alors que c’est à ce moment que l’armée, au prétexte tout trouvé de vouloir préserver la paix déciderait de rentrer en scène. Et c’est toute l’énigme. Car en vérité, notre pays n’a pas une armée homogène, mais des armées. Deux puissants corps d’élites, dont un plus puissant qualitativement et quantitativement, un peu moins, puis les autres.
Une fois de plus, je souhaiterai me tromper dans ma réflexion bancale,, mais je vois mal les deux corps d’élites s’entendre, fusionner et prendre le dessus sur les autres, plus nombreux certes, mais moins équipés en terme de logistique et malheureusement moins opérationnels. Le risque serait alors plus élevé si le deuxième corps d’élite de peur de se faire doubler par le premier pactise avec les autres corps pour garder la main et le pouvoir (coup d’Etat). Bonjour, la bataille de contrôle du pouvoir…
L’inconnue dans cette fiction qui n’existe que dans ma petite mémoire serait alors la nébuleuse qu’on appelle la communauté internationale et les fameuses grandes puissances avec en pole position notre ancêtre colonial, ces deux entités qui n’auront alors pour seules préoccupations que la préservation de leurs acquis et intérêts. Le peuple camerounais dit résilient, mais en vérité amorphe ne serait alors que spectateur, j’allais dire badaud dans cette bataille féroce.
Au fond de moi, j’aimerai tellement me tromper d’analyse, mais, le fils de militaire que je suis, né et grandit dans les casernes, garde encore une petite lucidité face aux signes des temps… Puisse Dieu nous préserver du scénario catastrophe. », A-t-il souhaité.