Le patron de la chaîne privée Canal 2 International a finalement réagi à cette affaire qui mobilise une partie de la presse.
Dans un communiqué publié ce 6 mars 2020, Dénis Nkwebo, le président du Syndicat National des Journalistes du Cameroun (SNJC) demandait aux journalistes de Canal 2 International d’observer un arrêt de travail à compter de ce lundi en soutien à Éric Golf Kouatchou.
Le correspondant de la télévision privée à Paris, par ailleurs en service à CNEWS, une chaîne française d’information en continu, a été interpellé le 2 avril 2020 par une unité spéciale de la police camerounaise. Il serait soupçonné d’avoir donné son badge à l’activiste Calibri Calibro, Abdoulaye Thiam de son vrai nom; lui permettant ainsi d’accéder au Salon de l’Agriculture à Paris le 22 février dernier à Paris et d’interpeller le Président français en accusant les autorités camerounaises de commettre en génocide en zone anglophone.
Face à la pression, le président directeur général de Canal 2 International a publié à son tour, un communiqué ce même 6 avril. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’Emmanuel Chatué appelle à calmer le jeu.
«Contrairement à ce qui se dit, notamment sur les réseaux sociaux, notre collaborateur Éric Golf Kouatchou n’a pas été enlevé. Il a été convoqué par les autorités de sécurité le jeudi 2 avril dernier à son hôtel à la fin de sa mise en quarantaine pour être auditionné sur certains faits l’impliquant en France en sa qualité de Correspondant de Canal 2 International», précise le patron de la chaîne.
«Depuis sa première interpellation le 30 mars dernier, la direction générale de Canal 2 International est en contact avec lui ainsi qu’avec les autorités en charge de ce dossier», ajoute M. Chatue qui parle de «totale confusion» sur les réseaux sociaux.
Pour l’heure, l’on ignore toujours officiellement le lieu de détention d’Éric Golf Kouatchou. Les autorités elles, ne se sont pas encore prononcées sur le sujet.