Alors qu’un point de presse était attendu au sujet de la situation de Jean Pierre Amougou Belinga, sa défense a choisi de rester silencieux. C’est finalement au micro de l’ONG Reporters Sans Frontières que son avocat s’est exprimé pour la première fois depuis sa mise en détention. Contacté par RSF, l’avocat de l’homme d’affaires, Me Charles Tchoungang, estime qu’aucune procédure n’a été respectée depuis le début de cette affaire, a appris Lebledparle.com de l’organisation internationale. L’ancien bâtonnier fustige une « enquête unilatérale », des « perquisitions sans mandat », un « dossier vide » et une « manipulation inacceptable de l’opinion publique », peut-on lire. Selon lui, Amougou Belinga perçoit la situation qui lui arrive comme « une machine en marche contre lui ».
Laurent Esso dans le collimateur des enquêteurs
Toujours selon RSF, les enquêtes menées jusqu’ici convergent vers le ministre de la Justice Laurent Esso. Comme le relayait Lebledparle.com dans un précédent article, « l’homme aux six mandats successifs au sein du gouvernement camerounais depuis 1996, l’un des plus anciens compagnons de route du président Paul Biya, est déjà surveillé de très près ces derniers jours. Des gendarmes étaient postés à proximité de son domicile sans qu’il soit question de menaces pour sa sécurité… Depuis sa geôle au secrétariat d’État à la Défense, J.P. Amougou Belinga a demandé à le joindre à plusieurs reprises. Son souhait n’a pas été exaucé », a indiqué l’ONG.