Arrêtez vous aussi de faire faire les concours de l’IRIC (Institut des relations internationales du Cameroun, ndlr), de l’ENAM (Ecole nationale d’administration et de magistrature, ndlr) etc. à vos enfants!
Vous qui envoyez vos enfants faire les concours de l’ENAM, de l’IRIC etc. vous pensez que le Cameroun restera cette République d’administrateurs parasites incapables de créer la richesse et de résorber le chômage endémique des jeunes?
Vous pensez vraiment que dans les années qui viennent, les administrateurs sortis de l’ENAM, de l’IRIC etc. continueront de s’accaparer de nos richesses communes et pourront continuer a se pavaner devant les camerounais appauvris pris en otage sans que personne ne dise rien ?
Vous qui n’êtes pas dans ce système, si vous envoyez vos enfants faire les concours de l’IRIC, de l’ENAM etc, est-ce parce que vous voulez faire d’eux les parasites de demain qu’on commence déjà à fustiger aujourd’hui?
Sachez que ce pays devra bientôt cesser d’être un gâteau à partager et son régime une table à manger, où les uns et les autres sont invites à tour de rôle. Si jusqu’ici malgré les slogans l’absence de vision est un véritable scandale, on ne pourrait se permettre de vouloir perpétuer ce modèle hérité du colonialisme qui est lui même à l’origine de l’impasse actuelle, car il n’a jamais été pense pour nous permettre de nous en sortir; au contraire. S’il est difficile de savoir combien “le commandement” nous a rapporté , il est par contre facile d’estimer combien il nous a coûté.
Si vous, parents aux affaires, avez cessé de rêver pour le Cameroun, permettez au moins à vos enfants, à nos enfants d’avoir un autre rêve pour ce pays. Que le système actuel soit moribond, on pourrait encore le tolérer, mais qu’on ait envie de le perpétuer de génération en génération est franchement scandaleux.
Il faudrait que bientôt dans ce pays entrer a l’ENAM et a l’IRIC devienne tellement insignifiant que, les tripatouillages des listes laissent la majorité des camerounais indifférents parce que justement, l’avenir ne se jouera plus dans le gâteau national, mais plutôt dans une plantation nationale du futur où seuls seront acceptés ceux qui apportent leur contribution pour que la récolte soit de plus en plus grande et que tous aient à manger.
© Jean Pierre Bekolo