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Assassinat d’un enseignant par son élève à Yaoundé : La sortie du gouvernement crée la polémique au sein de l’opinion

Lyonga Minesec Nkol

Suite au décès tragique de Boris Kévin Njomi Tchakounté des suites d’un assassinat par l’un de ses élèves au lycée de Nkol Bisson à Yaoundé, le gouvernement a réagi par la voix du ministre des Enseignements secondaires. Toutefois, la sortie est commentée différemment au sein de l’opinion publique.

Lyonga Minesec Nkol
Pr Nalova Lyonga (c) Droits réservés

 Boris Kévin Njomi Tchakounté, enseignant au lycée de Nkol Bisson, est, pourrait-on dire, tombé au champ de bataille. Parce que sauvagement poignardé à mort par Bissé Ngosso Brice, élève en classe de 4ème espagnol 2, en plein cours.

C’était au lycée de Nkol Bisson, arrondissement de Yaoundé 7, département du Mfoundi, région du Centre ce 14 janvier 2020 aux environs de 11h.

Après être descendue sur le terrain pour une réunion de crise, le Pr Nalova Lyonga, ministre des Enseignements secondaires, a rendu public un communiqué.

Avant la diffusion du communiqué gouvernemental, l’on savait sommairement une chose ; Boris Kévin Njomi Tchakounté était enseignant vacataire dans cet établissement où il a trouvé la mort. Le communiqué du membre du gouvernement vient y apporter des précisions.

« Le ministre des Enseignements secondaires porte à la connaissance du public que mardi le 14 janvier 2020, Monsieur Njomi Tchakounté Boris Kévin, professeur de mathématiques en service au lycée de Panké Djinoum dans la région de l’Ouest, a été mortellement poignardé par un élève de la 4ème espagnol du Lycée classique de Nkol Bisson, en plein cours. Pour l’heure, les enquêtes sont en cours pour déterminer les mobiles de cet acte odieux », peut-on lire dans le communiqué du MINESEC qui suscite des vives réactions.

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L’enseignant décédé aurait-il eu une préférence pour la ville ?

C’est la question à laquelle tentent de répondre certains citoyens qui pensent que l’enseignant décédé aurait, comme beaucoup, une prédilection pour la ville où il effectuait ses vacations en lieu et place de rejoindre son poste d’affectation comme le font les soldats en temps d’honneur et fidélité même si ceux-ci reçoivent « les frais de cirage ».

Sous ce rapport, l’enseignant devrait prendre service dans son poste d’affectation puisqu’il s’agit avant tout, d’une question de conscience professionnelle.

Selon un observateur, nombreux sont les enseignants qui désertent le service lorsqu’ils sont affectés dans les zones reculées, et ce sont les élèves qui empâtissent.

L’enseignant réunissait-il tous les moyens pour rejoindre son poste de service en attendant l’intégration ?

Là reste la question épineuse qui défraie la chronique. D’abord, pour certains, en de pareilles circonstances, « la précision de valait pas de la peine ».

Par contre, de l’avis de certains observateurs, cette tragédie interpelle une fois de plus les autorités sur le statut, mieux, le traitement à infliger aux enseignants dès leur sortie de l’Ecole normale supérieure(ENS). Probablement, le jeune éducateur n’était pas en possession des moyens surtout financiers lui permttant de s’assumer à Panké Djinoum dans la région de l’Ouest.

Car : « Pourquoi ce long processus ? En plus on affecte un jeune de 26 ans dans une localité reculée. Mais est-ce qu’on s’est rassuré qu’il pourra vivre dans les bonnes conditions ? Comment va-t-il s’y prendre ? Qui est-ce qui va assurer son logement ? Bref ses besoins », s’interroge-t-il.

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D’autres vont même jusqu’ à établir une comparaison entre le corps enseignant ; du moins celui de l’Education de base et des Enseignements secondaires, aux étudiants de l’Ecole nationale de l’Administration et de la magistrature(ENAM).

« Pendant même que quelqu’un est encore à l’ENAM, il reçoit chaque fin du mois une bourse indiciaire mais l’enseignant qui est la base de tout, il n’en est pas le cas chez lui », fustige un citoyen camerounais.

Au-delà donc de toutes ces inquiétudes que Lebledparle.com a recueillies suite à la tragédie de Nkol Bisson, « la refondation du système éducatif camerounais » et « la définition d’un nouveau profil de Camerounais » s’imposent comme l’a souligné Serge Espoir Matomba.


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