Le ministre de l’Administration territoriale affirme que les rebelles anglophones sont en train de reculer face à l’armée dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest. Le ministre de l’Administration territoriale (Minat), Paul Atanga Nji, a effectué une mission de travail à Bamenda, la capitale régionale du Nord-ouest. Il a tenu des propos inattendus sur la situation sécuritaire, sociale et politique de la région. « Je suis venu faire le point sur ce qui a été réalisé et ce qui reste à faire. La sécurité est globalement maîtrisée. Il y a certes des foyers de résistance mais les terroristes seront pourchassés. Ceux qui terrorisent, assassinent les enfants innocents seront pourchassés », a déclaré le membre du gouvernement camerounais.
Lors d’une réunion de sécurité cette fin de fin de semaine, le Minat a fait un bilan des activités des Centres de désarmement, de démobilisation et de réinsertion (DDR). Il indique que 1800 anciens combattants séparatistes sont hébergés dans le centre DDR de Bamenda et 1700 dans celui du Sud-ouest. Malgré cette initiative gouvernementale lancée il y a 5 ans, la région du Nord-ouest reste toujours très perturbée et instable avec un nombre croissant de civils et de militaires tués.
Un point sur la situation sécuritaire dans les régions anglophones au Minat
Mais Paul Atanga Nji a aussi eu des paroles surprenantes lors de ses rencontres avec les autorités administratives locales et régionales. « Nous sommes venus leur demander de se rendre (en parlant des séparatistes). Les séparatistes sont à bout de souffle et veulent faire croire qu’ils existent encore. Ils sont complètement désorganisés. Je leur pose des questions simples. Ceux qui se pensaient trop puissants : Madock, Lucifer, Cross and Die, où sont-ils aujourd’hui ? Ils sont dans le royaume de Lucifer… J’ai l’impression que Lucifer a renvoyé les terroristes du Nord-ouest et du Sud-ouest », a affirmé le ministre de l’administration territoriale.
Rappelons que le Lycée Technique de Esu dans la Menchum, dans la région du Nord-ouest, a été attaqué mardi le 12 décembre 2023 par des hommes armés, apparemment des séparatistes.