C’est du moins la substance de sa correspondance adressée au préfet du Haut-Nyong dans la région de l’Est, dans laquelle il informe ce dernier que « la commission nationale de règlement des litiges relatifs aux limites des circonscriptions administratives et unités de commandement traditionnel descendra sur les lieux le 26 janvier 2021 ».
En prélude à cette descente sur le terrain, le ministre de l’Administration territoriale devra mener « une large sensibilisation des protagonistes, des maires, des élus, des élites, des forces vives et de la société civile » et s’assurer de la présence des chefs traditionnels de l’arrondissement de Ngoyla à ces travaux.
La raison de cette descente dans cette zone est consécutive à la sortie du ministre des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique lors de la session parlementaire de novembre 2020. Dans cette sortie, le ministre Gabriel Dodo Ndoke a annoncé aux députés que « le gouvernement va travailler avec un consortium formé de cinq sociétés d’État chinoises pour [re]lancer le projet minier de Mbalam, qui est dans une sorte d’impasse depuis plusieurs années ».
La rencontre annoncée par le Minat, consistera à plancher une énième fois sur le litige lié à la limite entre les arrondissements de Ngoyla dans la région de l’Est et de Mintom relevant de la région du Sud.
Déjà, en juin 2008, Adolphe Lélé Lafrique, alors gouverneur de l’Est, avait sur instructions du Premier ministre effectué une visite au cours de laquelle il avait réitéré que « Mbalam II appartient à l’Est ».
Cette descente faisait suite à la tentative de réorganisation de l’aire de santé de Mbalam II par le chef de service de santé du district de Djoum, région du Sud. L’ire des populations de Ngoyla atteint son paroxysme lorsque la délégation régionale de l’Education de base du Sud nomme un directeur à l’école publique de Mbalam II.
Estimé à 40 millions de tonnes, le site minier de Mbalam est à cheval entre le Cameroun et la République du Congo. Initialement porté, depuis 2012, par la junior australienne Sundance Resources à travers sa filiale camerounaise Cam Iron, le projet d’exploitation de ce fer n’a jamais pu se concrétiser.