Réunis à Abidjan lundi 24 avril 2017 pour une réunion de haut niveau, en marge de l’inauguration officielle du siège de l’Organisation internationale du cacao (Icco), les pays producteurs de cacao à l’instar du Cameroun ont mis sur pied des stratégies pour pallier à la chute du prix sur le marché mondial.
« Au Cameroun, ce ne sont pas moins de 600 000 familles tributaires de la production de fèves de cacao qui sont touchées par la chute des coûts », a expliqué Luc Magloire Mbarga Atangana, le ministre camerounais du Commerce, présent lors de la rencontre d’Abidjan sur la reflexion visant à inverser la tendance sur la chute des coûts de cacao sur le marché mondial.
Frappée de plein fouet par la chute brutale de 30% des cours mondiaux du cacao (à 1834 dollars la tonne le 25 avril 2017 à Londres, contre 3390 dollars à son plus haut le 4 décembre 2015) qui impacte leurs économies, les pays producteurs ont décidé d’unir leurs forces et de préparer des stratégies visant à inverser la tendance.
Plusieurs pays africains étaient évidemment présents parmi les pays producteurs représentés à la réunion de crise d’Abidjan ce lundi 24 avril, le continent contribuant à hauteur de 73% à la production mondiale de fèves de cacao en 2014 selon l’Icco. Le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Nigéria ou le Togo ont pris l’engagement d’augmenter leur influence sur les cours, pour éviter d’avoir à subir de douloureuses répercussions.