L’attaque meurtrière de Boko Haram contre une base de la Force mixte multinationale à Wulgo, dans la région de l’Extrême-Nord, a suscité des interrogations quant à la réaction du président Paul Biya. Selon les informations relayées, douze soldats camerounais ont perdu la vie lors de cette attaque, qui a ciblé un camp de la Force mixte multinationale contre le terrorisme. Le ministère de la Défense a confirmé cette attaque, la qualifiant de la plus meurtrière subie par le contingent camerounais engagé dans cette force commune.
Près d’une semaine après l’attaque, le président Paul Biya n’a pas publiquement réagi, ce qui a suscité l’incompréhension de Jean-Bruno Tagne. « Aucun président qui tient sa légitimité du peuple ne peut rester silencieux après la mort brutale d’autant de soldats au front alors qu’ils défendaient l’intégrité du territoire », a-t-il écrit.
Le ministère de la Défense avait toutefois indiqué dans un communiqué avoir transmis les condoléances du président Paul Biya aux familles des victimes et souhaité un prompt rétablissement aux blessés.