Près de quinze personnes ont été tuées et plusieurs blessées, samedi 11 juillet matin, dans un attentat-suicide perpétré dans le marché central de N’Djamena, la capitale du Tchad. Une femme s’est fait exploser à l’entrée du lieu vers 8 h 45 locales (9 h 45 à Paris), ont précisé des sources policières.
Elle était habillée en burqa, le voile islamique intégral, et un gendarme a demandé à la fouiller : les mesures de sécurité ayant été considérablement renforcées dans la ville ces dernières semaines, a expliqué un responsable des forces de l’ordre. « C’est à ce moment-là qu’elle a actionné sa ceinture d’explosifs. »
Le quartier du marché central, situé au cœur de la capitale, a été entièrement bouclé.
C’est la deuxième fois en moins d’un mois que N’Djamena est touchée par une telle attaque, après le double attentat qui avait fait 38 morts le 15 juin à l’école de police et au commissariat central. Ce dernier avait été revendiqué par les insurgés islamistes nigérians de Boko Haram auxquels l’armée tchadienne a infligé de sérieux revers.
Dans la foulée, les autorités du pays avaient totalement interdit le port du voile intégral, dans ce pays majoritairement musulman. Boko Haram a perpétré de nombreux attentats-suicides au Nigeria depuis six ans, utilisant notamment des femmes kamikazes dissimulant des explosifs sous leurs vêtements.