Dans une courte vidéo parvenue à la rédaction de Lebledparle.com, Christian Penda Ekoka, président du comité de gestion de Survie Cameroon Survival Initiative (SCSI), trouve « légères » et « irresponsables » les explications données par le président du projet, le Pr Maurice Kamto au sujet du manque à combler entre les montants collectés et les données affichées sur la plateforme de collecte des fonds.
Un trou à compléter
C’est depuis le 17 avril 2021 que les résultats d’audit des systèmes TIC du projet Survie-Cameroun Survival initiative sont rendus publics. Il se révèle toutefois qu’un manque de 215,6 millions de FCFA à combler est observé entre les montants collectés et les données affichées sur la plateforme de collecte des fonds.
Dans l’optique d’y voir clair, l’initiateur du projet SCSI, après le rapport d’audit du cabinet ACDB Consulting a confié un autre audit qui a été réalisé par un consortium de trois cabinets Adequi, HCS Company et Loop IT Methods.
Selon ce trio, « Le Consortium conclut qu’un bug informatique est à l’origine de l’écart constaté entre les chiffres affichés par les plateformes de collecte en ligne et le montant cumulé des sommes collectées par les opérateurs Stripe et PayPal et versées sur le compte bancaire de SCSI… », peut-on lire dans le rapport.
Penda Ekoka critique
Des explications qui ne convainquent pas à leur tour, Penda Ekoka. Dans une vidéo fuitée sur la toile, le président du Mouvement AGIR, critique les explications fournies par son allié politique.
« On me dit qu’il y a eu un bug, qu’il s’agit d’un bug. Mais moi, en tant que gestionnaire, de SCSI, je ne peux pas me contenter d’un bug devant les donateurs en leur disant qu’il manque 300 mille euros et que ça vient d’un bug, c’est léger, c’est irresponsable, il faut qu’il ait une tierce personne… », s’est-il offusqué.
Pour rappel, Maurice Kamto était face à la presse le 22 avril 2021 pour faire la lumière sur l’audit. Il invitait déjà subtilement Penda Ekoka à se prononcer sur cette affaire pendante : «Je ne suis pas un gendarme, donc je n’ai aucun moyen contrainte sur qui que ce soit pour l’obliger à répondre à une question qu’on lui pose ou pas dans le cadre d’une activité qu’il a menée. Je constate comme vous, qu’il n’y a pas répondu, j’en prends acte», répondait l’avocat aux médias.