Diplôme de tous les périls
Jusqu’à tout récemment, le Ministre Joseph Le justifiait cela par les lenteurs administratives qu’occasionne ladite procédure dans les universités et écoles émettrices de diplômes.
Mais à la réalité, il ressort d’une source crédible que c’est bel et bien le MINFOPRA qui cause toutes ces lenteurs inexpliquées ; sinon comment comprendre qu’un dossier une fois réceptionné au MINFOPRA prenne plus de 06 mois pour être dépouillé, 06 mois chez le chef de bureau chargé d’initier la lettre de demande d’authentification, et plus d’un an dans le parapheur du Directeur de la gestion des carrières qui devrait signer ces lettres avant leurs envois dans les universités et grandes écoles.
Pis encore, même après le retour d’authentification, les services chargés du dépouillement prennent généralement plus de 06 mois avant de le faire ; ce n’est donc qu’à ce moment que la procédure de traitement proprement dit du dossier est lancée.
À l’heure où nous parlons, plusieurs centaines de dossiers en partance pour l’authentification sont coincés dans les circuits énumérés ci-dessus ; sans que cela n’émeuve personne, même pas le Ministre qui a pourtant reçu récemment du chef de l’État une dotation spéciale pour la mise sur pied d’une plateforme électronique d’authentification des diplômes.
Bien que les fonds soient déjà débloqués pour la mise sur pied de cette base des données des diplômes délivrés par le Minesup et les grandes écoles camerounaises, rien de concret n’est toujours fait jusqu’ici.
Le MINFOPRA et le Minesup se sont juste contentés le 26 avril dernier de publier sur leurs pages Facebook respectives, des photos d’une réunion d’un supposé comité qui était censé nous livrer la plateforme dans un délai de 07 jours.
Du 26 avril à jour, on attend toujours l’épuisement des 07 jours… Entre-temps, ce sont les pauvres fonctionnaires et agents de l’État qui souffrent le martyr.
D’ailleurs connaissant les mentalités de certains de nos dirigeants, il n’est pas exclu que ce comité multiplie des interminables réunions, pour davantage croquer les perdiems et autres frais de missions.