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Autoroute Kribi-Lolabé : Pourquoi le péage moderne de Mbeka’a peine à décoller

22 mois après sa mise en service, le péage de Mbeka’a sur l’autoroute Kribi-Lolabé n’a collecté que 1,5 milliard de Fcfa de recettes. Un chiffre bien en deçà des attentes et qui pose question sur la viabilité du modèle économique de cette infrastructure.

Peage kribi
Selon les chiffres du ministère des Travaux publics (Mintp), le trafic sur l’autoroute Kribi-Lolabé s’élève à 308 504 véhicules au 30 avril 2024. Un chiffre qui a permis de générer des recettes de péage d’un montant de 1,536 milliard de Fcfa, soit une moyenne quotidienne de 2,343 millions de Fcfa. Ces recettes sont loin des loyers que KHM (Kribi Highway Management), l’entreprise chinoise chargée de l’exploitation de l’autoroute, réclamait déjà en mai 2023. KHM exigeait en effet 3,18 milliards de Fcfa pour l’exploitation et la maintenance courante de l’infrastructure. Un écart de 1,65 milliard de Fcfa qui met en lumière les difficultés rencontrées par le projet.

Un contrat en cours de révision

Face à cette situation, le Mintp et KHM ont enclenché en juin 2023 le processus de mutation du contrat de partenariat public-privé (PPP) à celui de marché public. Objectif : trouver un équilibre entre les recettes et les dépenses. Les négociations, toujours en cours, achoppent sur la question de la révision à la baisse des loyers d’exploitation. Le Mintp juge les loyers actuels trop élevés au regard du trafic actuel sur l’autoroute, qui oscille entre 20 et 27% des prévisions initiales.

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La construction de l’autoroute Kribi-Lolabé a coûté environ 250 milliards de Fcfa, financés à 85% par un prêt d’Eximbank China et à 15% par Chec. Pour rembourser cette dette, le Cameroun doit verser des loyers à KHM d’un montant total de 408 milliards de Fcfa sur 30 ans. Un montant jugé faramineux par le gouvernement camerounais, qui estime que les simulations d’exploitation effectuées par KHM ont été surévaluées.

Pour sortir de l’impasse, le ministre des Travaux publics a prescrit la mise à disposition de la documentation des prestations réalisées pour la fonctionnalité de l’infrastructure, ainsi que l’état des charges financières consenties par le partenaire privé.

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