L’infrastructure est en stand-by depuis plusieurs mois. Pour cause, les populations installées sur l’emprise du projet refusent de décamper, malgré les multiples tentatives des pouvoirs publics.
Le jeudi 12 septembre 2019, une mission interministérielle était sur le terrain pour aborder la question de l’occupation de l’emprise et les travaux d’embellissement du projet de l’autoroute Yaoundé-Nsimalen.
Parmi les personnalités, le ministre des Domaines du cadastre et des Affaires foncières (Mindcaf) Henri Eyebé Ayissi, le ministre de l’Administration territoriale (Minat) Paul Atanga Nji, du ministre de la Fonction publique (Minfopra) Joseph Lee et du ministre de l’Habitat et du Développement urbain (Minhdu) Célestine Ketcha Courtes.
Stoppée à presque 90 % d’état d’avancement, la Maetur, entreprise en charge des travaux est dans l’incapacité pour poursuivre l’achèvement du projet. Les populations touchées par ce chantier refusent de libérer les emprises au niveau de l’échangeur Meyo et d’Ekoko 2. Ces derniers revendiquent toujours le paiement des indemnisations. Or, les pouvoirs publics rétorquent les avoir déjà indemnisés. À la 3e phase de l’opération par exemple, 179 personnes ont encaissé une enveloppe globale de près de 1,4 milliard FCFA.
« Il est décevant de constater que certaines personnes ayant déjà été indemnisées reviennent s’installer sur l’emprise. Nous sommes venus exercer le dialogue. Mais nous allons le faire sans la moindre complaisance. Nous sommes obligés de passer à l’action même comme cette action est un peu douloureuse », a signalé le Minat, Paul Atanga Nji.
Par conséquent, Paul Atanga Nji a fixé la feuille de route pédagogie-sensibilisation avertissement- sanction qui va guider les deux semaines à venir. Le Minat a demandé aux autorités administratives territorialement compétentes ainsi qu’aux maires des communes concernées de convoquer des réunions citoyennes pour inciter les contrevenants à libérer volontairement lesdites emprises. Ceux-ci disposent de 15 jours pour déguerpir les lieux avant de passer à la phase coercitive.
Le Mindcaf, Henri Eyebe Ayissi, quant à lui, a délivré le message du respect des décisions des autorités publiques. Surtout dans le cas des zones déclarées d’utilité publique qui ne sauraient plus faire l’objet de travaux, encore moins de réalisations à caractère privé. Il a par ailleurs annoncé que le processus d’indemnisation va se poursuivre. Notamment dans les localités de la Mefou-et-Akono (commune de Bikok) et certaines zones du Mfoundi.
D’un coût total de 189,8 milliards FCFA, le projet de l’autoroute Yaoundé-Nsimalen a démarré le 2 mai 2014 pour une durée de 36 mois. Les travaux auraient dû s’achever depuis mai 2017. Cela afin de relier la capitale du Cameroun Yaoundé et l’aéroport international de Nsimalen.