Premier Nigérian à diriger la BAD, le président de la Banque africaine de développement (BAD), Akinwumi Adesina, s’est déclaré « innocent » et va continuer à travailler malgré la demande de Washington d’une enquête indépendante sur une affaire qui accable l’économiste.
Suites à des plaintes de quelques employés préoccupés par la situation de la BAD qui ont lancé de graves accusations contre M. Adesina, telles que « comportement contraire à l‘éthique, enrichissement personnel et favoritisme », dans une lettre signée du secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin datée du 22 mai, les Etats-Unis, un des principaux actionnaires de la BAD, demande « une enquête approfondie sur ces allégations (de prévarication) par un enquêteur extérieur indépendant ».
Face à tous ses détracteurs, l’accusé a donné son propre verdict : « Malgré des tentatives sans précédent pour ternir ma réputation (…) je maintiens que je suis innocent…Je vais donc continuer à travailler avec tous les actionnaires de la Banque… Je suis confiant sur le fait qu’une procédure juste et transparente, en accord avec les règles de la Banque, prouvera enfin que je n’ai pas violé le code d‘éthique de la BAD », déclare M. Adesina dans son communiqué ce mercredi.
L’économiste spécialiste du développement et ancien ministre de l’Agriculture du Nigeria, assure avoir reçu « des marques de soutien du monde entier ces dernières semaines », « face à ces fausses allégations qui visent à porter atteinte à mon honneur et mon intégrité, ainsi qu‘à la réputation de la BAD».
Jusqu’ici seul candidat à sa réélection pour un second mandat en août, cette affaire fragilise tout de même l‘éventuelle réélection de M. Adesina pour un second mandat de cinq ans à la tête de l’institution panafricaine de développement.