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Bafoussam: poursuivie au tribunal pour complicité de bigamie

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Bafoussam: poursuivie au tribunal pour complicité de bigamie

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Les débats ont été ouverts le 4 mars dernier, devant la Cour d’appel de l’Ouest à Bafoussam, suite à l’appel formulé par Berthe Eugénie Ngatchou Yatchoua poursuivie en instance par sa «coépouse», Aime Ndingué Tchoumba.

Les faits reprochés portent sur la violation de domicile, blessures simples et complicité de bigamie. L’audience ordinaire de la chambre correctionnelle de ladite Cour a permis aux magistrats de prendre connaissance des faits, avant de mettre l’affaire en délibéré, le 1er avril 2014.

Les faits remontent au 13 octobre 2013. Berthe Eugénie Ngatchou Yatchoua débarque dans l’une des résidences de son mari [Dieudonné Tchoumba] à Bangangté, pour lui donner à manger. Elle le fait sur invitation de celui-ci, malade. Malgré l’opposition de la première épouse, Anne Ndingué, 71 ans. Quelques jours plus tard, l’affaire prend une autre tournure. La première femme porte plainte à la brigade territoriale de gendarmerie à Bangangté pour violation de domicile, blessures simples et complicité de bigamie. Le dossier comporte, entre autres, un acte de mariage signé en 1958 avec Dieudonné Tchoumba «sous le régime monogamique et un certificat médico-légal assorti d’une incapacité temporaire de travail de 32 jours.

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Le différend est porté devant le Tribunal de première instance de Bangangté, qui tranche le 10 décembre 2013, au bout d’une dizaine de jours. Mme Ngatchou écope de 8 mois de prison ferme, 5 millions de FCFA de dommages et intérêts, et de 287 000 FCFA de dépens. La prévenue crie à l’injustice. Pour sa défense, elle présente un acte de mariage avec M. Tchoumba datant de 2007, sous le régime polygamique et demande une contre-expertise du certificat médico-légal, qui est complaisant. Le juge d’instance n’accède pas à sa demande. Malgré tout, la prévenue séjourne pendant un mois à la prison centrale de Bafoussam, avant de bénéficier d’une mise en liberté provisoire du juge d’appel.

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Mardi dernier, les avocats de Mme Ndingué, absente devant la barre, plaident pour la condamnation de l’appelante pour toutes les infractions. Le représentant du parquet demande qu’on infirme sa culpabilité pour la bigamie et retienne les autres infractions, à savoir violation de domicile et blessures. L’appelante et ses conseils apportent plusieurs éléments, pour démontrer son innocence: après 30 ans de vie, l’infraction de bigamie est frappée de prescription [plus de 3 ans]. La défense de Mme Ngatchou brandit également des photos pour prouver que les deux femmes se fréquentaient avant l’incident. Dans un témoignage, Dieudonné Tchoumba a reconnu avoir invité Mme Ngatchou à venir lui servir du taro à la maison.



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