Fru Isidore Asoba n’est plus. Ancien combattant de la République fictive d’Ambazonie, il a été abattu sur le chaudron de la crise anglophone à Bamenda, par ses anciens camarades de l’ADF au cours d’une attaque perpétrée dans la nuit du dimanche 16 juin.
Il a été assassiné trois semaines seulement après qu’il a déposé les armes de la sécession en rejoignant le programme de Désarmement, Démobilisation et Réintégration (DDR), un acte que les séparatistes avaient considéré comme une « trahison ».
Le Commandant du groupe séparatiste, Dr. Cho Ayaba, a publié une déclaration ferme avertissant contre toute trahison de la cause ambazonienne, déclarant : « Trahir l’Ambazonie et nous vous attraperons. La République du Cameroun (LRC) devrait venir chercher leur traître du DDR à Nchuobuh. J’envoie un message fort à tous ceux qui travaillent pour l’ennemi en trahissant l’Ambazonie pour qu’ils sachent que nous les traquerons. »
Les programmes de DDR visent à faciliter la transition des anciens combattants vers la vie civile. Bien que certains anciens combattants parviennent à survivre après avoir quitté la cause, beaucoup d’autres restent vulnérables. Et les cas comme celui du meurtre de Fru Isidore Asoba met en lumière les complexités entourant de ces programmes, et les risques encourus par les anciens combattants tentant de quitter les groupes armés.