La démission a été précédée par des manifestations d’envergure qui ont malheureusement conduit à la mort de 56 personnes dans des affrontements violents à Dacca. L’armée a pris les rênes pour établir un gouvernement provisoire.
La journée a été marquée par des événements dramatiques, avec la fuite de la Première ministre en Inde et le pillage de sa résidence par les manifestants. Les étudiants, qui avaient appelé à une grande mobilisation baptisée « La longue marche sur Dacca », ont vu leur mouvement prendre une ampleur inattendue dès le lever du jour. Omor Fayaz Tamim, étudiant à l’université de Dacca et participant au mouvement depuis son commencement en juillet, témoigne de la tournure des événements qui ont finalement penché en faveur des manifestants après une matinée tendue.
La démission de Sheikh Hasina a déclenché des scènes de jubilation parmi les manifestants, qui ont célébré la chute du régime avec enthousiasme. Cependant, la joie a été de courte durée, car la situation a rapidement dégénéré en chaos lors de l’assaut de la résidence de la Première ministre et du Parlement.
Dans l’espoir d’un avenir plus stable, Omor et d’autres citoyens aspirent à l’établissement d’un gouvernement civil. Asheque Haque, chercheur en politique et sécurité pour l’ONG « défenseurs des droits civiques », exprime des sentiments mitigés. Il souligne que le principal parti d’opposition, le BNP, n’est pas perçu comme une alternative viable en raison de son propre passé de corruption et d’abus. Il met en avant l’attente des étudiants pour des réformes sociétales significatives et s’interroge sur l’avenir politique du pays, tout en restant prudent et espérant un changement positif. Les jours à venir seront cruciaux pour déterminer la direction que prendra le Bangladesh.