samedi Barack Obama a mis la Russie en garde contre toute intervention militaire en Ukraine, au soir d’une brusque montée des tensions sur la péninsule de Crimée. Moscou est en effet accusée d’invasion par les nouveaux dirigeants de Kiev. Lebleparle.com vous en dit un peu plus.
Six jours après la destitution du président ukrainien Viktor Ianoukovitch, réapparu en public dans la journée, des hommes armés ont pris hier matin le contrôle de deux aéroports de la seule région d’Ukraine à majorité russe, à Simféropol, la capitale régionale, et Sébastopol, port d’attache de la flotte russe de la mer Noire.
Le président ukrainien par intérim Oleksander Tourtchinov a accusé la Russie d’agression et a estimé que Moscou entendait rejouer en Crimée le scénario qui a conduit au conflit armé de 2008 avec la Géorgie concernant les régions sécessionnistes pro-russes d’Abkhazie et d’Ossétie du Sud.
Moscou n’a ni confirmé ni démenti des mouvements de troupes russes. A l’issue d’une réunion en urgence et à huis clos du Conseil de sécurité, le représentant de la Russie aux Nations unies, Vitali Tchourkine, a déclaré que son pays agissait dans le cadre de ses accords avec Kiev.
La menace de la chaise vide
Le président Obama et les chefs d’Etats et de gouvernement européens pourraient pratiquer la politique de la chaise vide au sommet du G8 prévu cet été à Sotchi, a précisé un haut responsable américain.
« Toute violation de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de l’Ukraine serait profondément déstabilisante », a déclaré le chef de la Maison blanche qui, après la Syrie ou encore l’asile accordé par Moscou à Edward Snowden, voit avec l’Ukraine un nouveau sujet de brouille avec le Kremlin.
Vladimir Poutine, qui a ordonné mercredi des manoeuvres d’urgence impliquant 150.000 hommes dans l’ouest de la Russie, ne s’est toujours pas exprimé publiquement sur la crise ukrainienne.