La secrétaire d’État à l’Asile et la Migration, Maggie De Block, a défendu mardi des déclarations faites en mai dernier lors d’une visite au Cameroun, qualifiant ce pays d’Afrique Centrale de « stable » et de « très démocratique ».
« Je n’ai pas conclu (de cette visite) que la liberté de la presse est bafouée » au Cameroun, a-t-elle répondu en commission de l’intérieur et des affaires administratives du Sénat, à une interpellation de la sénatrice Marie Arena (PS). Lors de cette visite s’inscrivant dans le cadre d’une campagne destinée à « contribuer à faire comprendre (aux Camerounais) les dangers de l’immigration illégale », Mme De Block (Open Vld) avait notamment affirmé que « plus de 50% des demandes d’asile en provenance du Cameroun ne sont pas fondées.
Certaines se font à base de faux documents ». « Le Cameroun est un État stable et rien ne justifie une telle hausse des demandes d’asile », avait-elle ajouté. Le président camerounais Paul Biya a célébré le mois dernier le trentième anniversaire de son accession au pouvoir en 1982, une longévité présentée par ses partisans comme le gage d’une période de paix pour le pays, alors que ses détracteurs le qualifient volontiers de « plus vieux dictateur dans l’espace francophone ».
En termes de longévité au pouvoir, il n’est dépassé que par Teodoro Obiang (Guinée Equatoriale) et José Eduardo dos Santos (Angola) avec 33 ans, ainsi que Robert Mugabe (Zimbabwe), 32 ans.