Après les attaques contre ses compatriotes de Grass Fields, Marlène Emvoutou s’est rétractée et a présenté ses excuses à travers une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux. Certains lui accordent le pardon, d’autres pas. C’est dans ce sillage, le directeur de publication Ouest Littoral invite tous ses frères à pardonner Marlène Emvoutou.
« Marlene Envoutou s’est attaquée frontalement aux Bamilekes: ce n’était pas bien. La réplique a été de taille: c’était mérité. Maintenant qu’elle présente ses excuses, je trouve anormal de continuer à lui tomber dessus car dans ce monde, la capacité de demander pardon n’est pas la chose la mieux partagée. Je vous implore de lui accorder votre pardon. Je sais reconnaître la détresse sur un visage et le moins que l’on puisse dire, est que notre compatriote souffre. Sachez, comme le faisait réciter à un de ses acteurs un créateur de films d’autrefois, que » la rancune est pour le faible et le pardon pour le fort « », écrit Benjamin Zebaze.
Dans une autre publication, il explique pourquoi c’est important de pardonner. Lebledparle.com vous propose l’intégralité du texte. Pour rappel, Luc Perry Wandji a accordé son pardon à sa compatriote.
Pourquoi il faut savoir pardonner
Dans un monde si compliqué et étant donné le peu de temps que nous vivons sur terre, vaut-il la peine de passer le temps à se détester ? Je ne le pense pas.
Qui peut prétendre n’avoir jamais tenu des propos désagréables envers son prochain ? Ce qui est grave, c’est lorsqu’on est incapable d’évaluer la gravité de son propos et demander pardon.
J’ai des échanges houleux avec les Jean Baptiste Ketchateng Jean Paul Ntsengue Armand Noutack II et autres: mais mes ancêtres peuvent témoigner que je ne les déteste pas. Je pense d’ailleurs que nous montrons à quel point on peut avoir des désaccords tout en sachant les limites à ne pas franchir.
C’est pourquoi, je ne peux plus mettre Marlene Envoutou au même niveau que Claude Abé, Mathias Owona Nguini…qui sont des vaniteux sans consistance et qui n’ont surtout pas la flexibilité morale nécessaire pour pouvoir réparer un acte malheureux.
Oui, je sais: vous allez me dire que nous les « Dschangs » (ressortissants de la Menoua) ne sommes pas insensibles aux charmes d’une femme qui a une peau ressemblant à une patate qui n’a pas été bien cuite.
Sachez qu’à mon âge, quand on regarde une dame plus ou moins belle; plus ou moins attirante, on secoue seulement la tête en pensant: « quand la terre était terre » !
Benjamin Zebaze