Dans un texte publié ce 02 juin 2019, le directeur de la Publication du journal Ouest-Littoral, estime que le chef de l’Etat camerounais Paul Biya « doit partir », même s’il n’est pas la cause des « malheurs » que traverse le pays.
« Il doit partir pour laisser une petite chance à ce pays de se sauver. Un pays dont les citoyens le nourrissent comme un bébé depuis 1962.
Il doit aussi partir pour la survie de sa propre personne et celles des jeunes membres de sa famille. », écrit l’éditorialiste.
Lire le texte ci-dessous :
MÊME SI CE N’EST PAS DE SA FAUTE…
Même si tout n’est pas de sa faute, Paul Biya doit partir;
Même si l’incendie de la Sonara n’est pas de sa faute, Paul Biya doit partir;
Si toutes les entreprises (Sotuc, Oncpb, Semry, Soderim…) laissées par Ahidjo n’existent plus, et même si ce n’est pas de sa faute, Paul Biya doit partir;
Même si ce n’est pas de sa faute si toute la zone anglophone, la plus riche du pays en devises, est à feu et à sang, que 20% de la population camerounaise est impactée, Paul Biya doit partir;
Même si ce n’est pas de sa faute si les gens qu’il nomme par clientélisme et favoritisme détruisent avec lui ce beau pays, Paul Biya doit partir;
Même si le climat de guerre civile qui assombrit le ciel camerounais n’est pas de sa faute, Paul Biya doit partir;
Il doit partir pour laisser une petite chance à ce pays de se sauver. Un pays dont les citoyens le nourrissent comme un bébé depuis 1962.
Il doit aussi partir pour la survie de sa propre personne et celles des jeunes membres de sa famille.
La perspective de le voir s’enfuir « en petites foulées », comme Mobutu au ZaIre, se précise de plus en plus.
L’entêtement dont il fait preuve laisse supposer qu’il a perdu toute possibilité « d’entendre et de comprendre »: là, ce n’est plus tout à fait de …sa faute.
Benjamin Zebaze.