L’écrivain pour les droits de l’homme et le développement économique et social du Cameroun, Bertrand Teyou dans une sortie le 3 mai 2019 sur les réseaux sociaux, a expliqué les conditions carcérales entre le Cameroun et la France.
Selon son analyse, être prisonnier en France, c’est « être malade de la tête ». L’auteur La Belle de la république bananière : Chantal Biya, de la rue au palais les prisons camerounaises sont plus aisée que les prisons françaises, car : « à New-Bell, je n’ai jamais vu de détenu se faire planter pour un filtre à tabac ; à New-Bell, je n’ai jamais vu de détenu mourir dans sa cellule parce que la procédure interdit d’ouvrir après l’heure ; à New-Bell, je n’ai jamais vu l’agresseur et l’agressé condamnés pareils ; à New-Bell, je n’ai jamais vu de détenu mourant enchaîné dans un lit ; à New-Bell, je n’ai jamais vu de fouille à corps à l’intérieur de la détention »
Lebledparle.com vous donne l’intégralité de cette analyse de Bertrand Teyou
Avant toute chose, partons des faits. Lorsque vous arrivez en prison en France, le juge des libertés, sans être médecin, vous interne d’office en psy, car être prisonnier en France c’est être malade de la tête.
Ce qui n’est pas faux, vu que c’est le pire qui accueille : la totalité des prisonniers en France est constituée de « sans-dents » ou de personnes d’origine africaine, y compris dans les CRA dotés de manèges pour enfants incarcérés, on libère le meurtrier plus vite qu’un manifestant condamné pour destruction de bien, c’est l’unité sanitaire qui approvisionne en drogue, le bruit tue, le directeur de la prison reste intouchable même lorsqu’un rapport de gendarmerie établit son crime grave contre des détenus, et enfin, le plus incroyable, retenez solidement votre souffle, ceci : l’administration pénitentiaire sollicite fréquemment la compétence de détenu habile d’une part pour la production de documents officiels justifiant des choses n’ayant jamais existé, et d’autre part pour la falsification de documents officiels visant à faire disparaître des incidents graves ayant réellement existé.
Le détenu érigé en collabo contre réduction de peine. Si surréaliste que l’on découvre, avec stupeur, qu’en France la prison est plus dangereuse qu’à New-Bell, misérable à New-Bell et meurtrière en France.
Car à New-Bell, je n’ai jamais vu de détenu se faire planter pour un filtre à tabac ; à New-Bell, je n’ai jamais vu de détenu mourir dans sa cellule parce que la procédure interdit d’ouvrir après l’heure ; à New-Bell, je n’ai jamais vu l’agresseur et l’agressé condamnés pareils ; à New-Bell, je n’ai jamais vu de détenu mourant enchaîné dans un lit ; à New-Bell, je n’ai jamais vu de fouille à corps à l’intérieur de la détention ; à New-Bell, je n’ai jamais vu de détenu n’ayant commis aucun délit et à qui on inflige des condamnations supplémentaires pour satisfaire des obligations statistiques ; à New-Bell, je n’ai jamais vu de détenu à qui on interdit de mettre en œuvre sa créativité à partir des sacs plastiques ; à New-Bell, je n’ai jamais vu la quasi-totalité des repas jetée à la poubelle par méfiance ; à New-Bell, je n’ai jamais vu d’aliments servis par terre aux détenus.
Par contre, dans les prisons françaises, ces monstruosités sont quotidiennes, spot lumineux aveuglant des rondes de nuit avec. Science-fiction dans un milieu où le port du chapeau — qui relève de délit imaginaire — est sanctionné contrairement à la violation de la loi Évin, qui relève de délit réel impunie.
Au grand jour toute la barbarie de l’idéal gaulois du droit, aveugle, car dotant le juge du pouvoir d’ordonner une mesure médicale sans être médecin, autorité en dehors de toute science et de toute cohérence. Bagne authentique, certain de ses détenus ne comprenant ni la langue ni le lieu géographique où on les amène. Absence de lisibilité partout, jusqu’aux simples règlements intérieurs d’établissements, notamment celui de la prison de Montmédy où je fus incarcéré, qui dépendait des humeurs du chef d’établissement, appelé « dieu » par le personnel courtisan —, plutôt que d’émaner du décret portant création de l’établissement, décret qui d’ailleurs n’existait pas. Ensuite, vu les largesses accordées par dieu à la cour pénitentiaire, les détenus résignés devenaient spectateurs de scènes d’amour dans le pré carcéral entre matonnes et matons opulents.
Service et argent public bafoué, en toute impunité nous dit le ministre Tron, vu que le « droit de cuissage » ne sera jamais établi, à l’image de la tragédie des enfants de Bangui décapités au phallus par les militaires français de l’opération Sangaris.
La loi n’intervenant dans ce cas qu’en frappant le plus impitoyablement les plus faibles, ce qui est clairement mis en évidence. Merci au bourreau des sans-dents M. François Hollande et au jupiter gaulois M. Emmanuel Macron, par l’abyssale différence qui existe entre les deux incendies suivants : d’un côté 1,5 millions d’euros de pénalité à la mairie de Besançon infligés au Noir par manifestation déclarée, et de l’autre 10 milliards d’euros de gratification à la préfecture du Puy-En-Velay accordé au Blanc par manifestation non déclarée.
Besogne exécutée par la garde des Sceaux Nicole Belloubet qui, fraîchement libérée d’une séquestration, attribue, pour éteindre le feu, des décorations à ses ravisseurs, les mêmes qui me détiennent en prison pour avoir mis le feu pour protester.
Resté sans issue de l’opprimé à l’exilé politique, embastillé pour avoir revendiqué le simple droit à l’initiative économique — premier réflexe de tout travailleur —, je devais encore être le témoin impuissant de la transformation de La belle de la République bananière en lynchage des Reines d’Afrique par le français Vincent Hugeux, le comble. Je les savais capables de safari judiciaire en Afrique avec la CPI, je les savais capables de rodéo policier contre des Noirs sans armes, mais là, à ce niveau de déchaînement là, je découvre des malheureux ayant désespérément besoin de secours.
A ce titre, la posologie suivante : d’après l’Histoire romaine officielle, épluchée depuis près de deux millénaires par des générations d’experts et d’historiens de toutes les races, y compris Machiavel, le droit romain est indépassable en matière de système judiciaire, et est applicable par tous sans besoin de changer de langue, et cela quelles que soient les époques.
Cela peut se vérifier par toute personne en faisant un rapprochement entre les élucubrations inapplicables de nos lois françaises actuelles et les termes précis du droit latin. Une référence solide qui devrait nous sortir du tout sécuritaire intempestif qui remplit nos prisons de Noirs et de sans-dents, contrairement au verdict des unités de pédopsychiatrie où les plus meurtriers sont des mâles blancs bien dentés.
Le mot prison signifie au demeurant « enferment ayant pour but la recherche de solution », crème romaine en matière de droit. Ce système judiciaire romain repose sur la peine de sûreté, sûreté qui signifie « certitude de non-récidive », que l’on a toujours appliquée au travers du mamertine qui signifie « renouveler l’individu instable par le meilleur en lui (chant, dessin, sculpture ou sport). » Dispositif qui n’est que conforme aux objets étonnants que réalisent les détenus en prison, qui faisait quasiment du 0% en matière de taux de récidive, ce qui est loin de l’escroquerie du châtiment judiciaire actuel industrialisée récemment par auburn pour remplacer la traite négrière, foutaise inapplicable au regard de la fournaise des parquets où l’on passe de la détention à la rétention administrative sans liberté, catastrophe absolue.
Quant à l’atteinte aux Reines d’Afrique, il tiendra de rappeler que la cuissée subie pendant le Moyen âge est telle que si une femme éprouve le moindre sentiment de viol et accuse un homme, sa parole devrait suffire. Pouvoir discrétionnaire reconnu au même titre que celui accordé au dieu de Montmédy qui, au su de la Place Vendôme, jette au cachot sans le moindre délit commis, pire, affectent des détenus atteints de gastro cholérique de cellule en cellule pour faire tourner la morgue, un abus de pouvoir que ne commet jamais la femme.
Au nom des milliers de personnes que j’ai rencontrées dans les prisons françaises, détenues illégalement au mépris des procédures de justice les plus élémentaires, châtiées par abus, il n’est que très urgent de revenir à l’ère du droit.
Urgent vu que l’illégalité crée, contre les fonctionnaires de grande qualité que j’ai pu rencontrer au sein de l’administration française, l’instabilité institutionnelle la plus terrible que peut connaître un État, car dotant tout habitant de la Terre de la pleine légitimité d’éliminer le monstre qui en est le garant.