Après l’arrestation des leaders du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) dont le président Maurice Kamto pour des faits de « rébellion et destruction de biens », son porte-parole Bibou Nissack a fait une sortie ce matin du 29 janvier 2019 sur les antennes de Radio Balafon à Douala. Il dénonce une manipulation qui veut faire porter le chapeau du saccage des ambassades du Cameroun au MRC, qui prône la non-violence.
Quelques extraits de cette sortie, retranscrits ci-dessous par Lebledparle.com :
« Il y a une manipulation grossière aujourd’hui qui est en train d’être répandue et en vertu de laquelle la mise à sac des ambassades camerounaise en occident, serait le fait des militants du MRC. Il faut dénoncer cela comme un mensonge, une calomnie et une manipulation visant à diaboliser le MRC. Les preuves sont flagrantes. Les preuves sont simplement que la marche blanche qui a été organisée samedi dernier, avait été annoncé par le président Maurice Kamto dès son discours du 31 décembre dernier à la nation. Durant cette adresse, il avait annoncé quelle serait la nature de la marche et les principaux points qui feraient le fondement sur lequel elle se déploierait ; et c’est notamment le « non au holdup électoral ».
Ensuite le « non au hold-up de la paix » au Nord-ouest et au Sud-ouest où la politique du tout-militaire, exclusivement tournée vers la violence, la répression armée et la riposte militaire sont aujourd’hui entrain de dicter leur ordre (…). Or, la logique qui est incitée par Maurice Kamto et largement partagée par bon nombre d’acteurs de la scène nationale camerounaise et au-delà de la scène internationale, c’est une solution qui passe par un dialogue inclusif Camerouno-camerounais. Le régime de Yaoundé s’enferme dans une logique jusqu’au-boutiste. Il ne s’écoute que lui, et ne veut accorder la parole à personne d’autre.
Il y avait enfin le non au Hold-up des fonds publics.
(…) [Paul Biya] avait pris un engagement solennel devant les Camerounais. Il avait dit « Le Cameroun sera prêt le jour-dit et s’y était engagé. « Nous voulons donc des comptes », voilà ce que disait Maurice Kamto. L’argent du contribuable camerounais ne peut pas être dilapidé de manière aussi scandaleuse et puis à la fin, il n’y a ni CAN, ni infrastructures, ni rien du tout.
Il réclamait donc, continue à travers le Plan national de résistance (PNR), notamment la « marche blanche », de réclamer le châtiment de tous les responsables, à commencer par celui qui dirige désormais par effraction politique, le pays.
Le caractère pacifique et non-violent avait été non-seulement rappelé en amont par le Professeur Maurice Kamto, mais c’est ce qui a été observé sur le terrain. On ne peut donc pas, en toute bonne foi, faire un lien avec les mises à sac qui ne sont pas le mode opératoire du MRC jusqu’à présent, et qui en plus n’apparaissent dans aucun point du PNR. On ne peut pas venir mettre ça sous le chapeau du MRC de Maurice Kamto. Ce d’autant plus que, la preuve n’est pas encore faite et ne sera jamais faite de ce que les assaillants des ambassades soient du MRC. Ils ne prennent pas leurs ordres de Maurice Kamto et de la résistance. C’est des initiatives autonomes sur lesquelles Maurice Kamto n’a aucun contrôle et il ne lui appartient donc pas d’en répondre. »