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Bientôt un test sanguin pour dépister la maladie d’Alzheimer

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Bientôt un test sanguin pour dépister la maladie d’Alzheimer

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C’est une avancée significative dans la prévention de la maladie d’Alzheimer. Des chercheurs britanniques affirment avoir mis au point un test sanguin capable de dépister très tôt les risques de développer cette affection neurologique incurable.

Un test sanguin utilisable avant l’apparition des symptômes aiderait les chercheurs à sélectionner les patients sur lesquels mener des essais cliniques et vérifier l’efficacité des traitements expérimentaux. Jusqu‘à présent, il fallait généralement attendre que la maladie évolue vers la démence ou que le malade soit mort pour qu’on puisse examiner les lésions présentes dans son cerveau.

 

Après neuf ans de recherches, une équipe de scientifiques menés par Simon Lovestone de l’Université d’Oxford en collaboration avec le King’s Collège de Londres ont défini et validé de nouveaux critères pour diagnostiquer cette maladie neurodégénérative en pleine expansion. Ils ont identifié un groupe de 10 protéines sanguines qui pourrait permettre avec une certitude de 87 % un dépistage précoce de la maladie et ainsi ouvrir la voie à un test sanguin. ??“Alzheimer commence à affecter le cerveau bien des années avant que le patient soit diagnostiqué comme malade explique Simon Lovestone. Beaucoup de nos traitements échouent parce que la prescription des médicaments intervient lorsque le cerveau a déjà été gravement atteint (…) simple test sanguin pourrait nous aider à identifier les patients à un stade beaucoup plus précoce pour mener de nouveaux essais avec l’espoir de développer un traitement”?? ajoute-t-il.

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Le coût de la maladie d’Alzheimer, forme la plus commune de démence sénile, est évalu à 444 milliards d’euros chaque année au niveau mondial. Elle concerne actuellement 44 millions de personnes dans le monde, pas loin d’un million en France et ce nombre devrait être multiplié par trois d’ici 2050, estime l’association Alzheimer’s Disease International.

 

La pathologie commence généralement par des troubles de la mémoire suivis par des difficultés à s’orienter dans l’espace et le temps, des troubles du comportement et une perte d’autonomie. Plusieurs grands groupes pharmaceutiques dont Roche, Eli Lilly, Merck et Johnson & Johnson travaillent à découvrir les causes de cette maladie et à mettre au point des traitements pour stopper son évolution. Au cours des 15 dernières années, plus d’une centaine de traitements expérimentaux se sont soldés par des échecs. Selon les chercheurs qui ont participé à l‘étude, la raison de ces échecs tient au fait que les traitements interviennent trop tard, à un moment où les malades souffrent d’une affection trop avancée.

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L‘étude dirigée par Simon Lovestone a porté sur 1.148 personnes dont 476 souffraient de la maladie d’Alzheimer. Les chercheurs ont analysé 26 protéines pour lesquelles un lien avait été établi avec la pathologie. L‘équipe de recherche a établi que 16 de ces 26 protéines avaient un lien fort avec la dégénérescence cérébrale soit dans le cadre d’une atteinte cognitive modérée ou d’Alzheimer. En menant une seconde batterie d’examens, les chercheurs ont isolé une combinaison de 10 protéines capable de prédire avec une précision de 87% si une personne souffrant d’une atteinte cognitive modérée développerait Alzheimer dans un délai d’un an.

 

Même s’il n’existe pas encore de traitements efficaces contre Alzheimer, la détection fiable et précoce devrait notamment faciliter la recherche.

 


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