Lebledparle.com, KAT
C’est ce samedi 29 septembre que s’est tenue la première édition du « Bimstr Music Djoss », une formation déjeuner gratuite autour des métiers de la musique. Le web média camerounais, en partenariat avec l’Institut Français du Cameroun, souhaite, à travers cette formation, s’impliquer à la viabilisation du secteur musical camerounais. C’est autour de 10h que la formation en elle-même débute.
Les participants, managers d’artistes, producteurs, hommes de médias, artistes, blogueurs, journalistes, et animateurs culturels prennent place dans l’enceinte de l’Africa Lounge de Bonapriso à Douala, prêts à apprendre des formateurs comment changer leur façon de concevoir, de faire, de promouvoir et de vendre la musique.. Les formateurs n’ont pas été choisis au hasard. Blick Bassy, artiste ayant fait ses preuves tant au pays qu’à l’international, Tony Mefe, artiste et promoteur qui a un parcours plus qu’honorable, Anicet Nemani, promoteur de Bimstr, se sont donnés pour devoir de partager les expériences acquises au fil de ces dernières années. Ce type d’ateliers, peu sollicités au Cameroun, serait pourtant une aubaine pour les acteurs du secteur musical.
Les thèmes abordés au cours de cette journée sont très souvent négligés par ceux-ci. Les droits d’auteur, thème d’une importance capitale, mais jusqu’ici considéré comme une plaie au Cameroun, a été remis sur table. Blick Bassy, lui-même consultant à la SACEM (Société des Auteurs Compositeurs et Éditeurs de Musique), a édifié les participants sur comment gérer leurs droits et vivre pleinement de leur art. Aspect particulièrement salué par le participant Patrick Zangue qui souligne : « Pour moi la particularité de cette formation est l’ensemble des informations liées à l’enregistrement à la SACEM et les écueils à éviter quand on signe un contrat. C’était l’une des raisons de ma venue ici.
« L’édition, un autre aspect crucial mais totalement incompris dans le secteur musical Camerounais a aussi été pris sous loupe. Les participants ont particulièrement aimé cette partie de la formation. La Slameuse Lydol affirme même : »Tout l’atelier était particulier mais ce qui était vraiment intéressant, c’était de parler des droits d’auteur et de l’édition car ce sont des notions qu’on ne maîtrise pas vraiment dans notre milieu « .La notion du management, que beaucoup de Camerounais n’ont pas encore cerné, a été expliquée aux participants. Il fallait rappeler que le manager est celui-là qui s’occupe de gérer la carrière de l’artiste ; il négocie les cachets, trouve des scènes, élabore des programmes. Il fait le travail dans l’ombre pour faire briller son artiste. Le digital, domaine clé de Bimstr, n’a pas été lésiné. Anicet Nemani, expert dans ce domaine, n’a pas hésité à aborder les stratégies de communication, l’importance des réseaux sociaux, l’importance et le rôle du Community Manager. Il a surtout mis un accent sur la façon de communiquer à la Camerounaise, ceci étant l’une des particularités de Bimstr.
L’atelier avait dans son ensemble une atmosphère pareille à celle présente sur la page Bimstr, à savoir la proximité entre les formateurs et les participants, la convivialité, le « terre-à-terre », sans « stress ni complexe » comme le souligne le producteur et beatmaker Ekie Bozeur. Bimstr a mis un point d’honneur à offrir aux participants un repas à 13h et des rafraîchissements tout au long de la journée, car il était important de mettre les invités à l’aise et de leur apporter des forces pour mieux apprendre et travailler.Promouvoir la musique Camerounaise, dynamiser le secteur musical, mais aussi le viabiliser et le professionnaliser, sont les missions premières de Bimstr. Le web média ne compte donc pas s’arrêter à cette édition. Le rendez-vous est donc pris pour de prochaines sessions de « Bimstr Music Djoss » ; encore plus édifiantes et sur de nouveaux thèmes plus alléchants que les premiers.
