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Biographie: Manu Dibango ou le père de la World Music

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Biographie: Manu Dibango ou le père de la World Music

Naissait à l’aube des années 70, la « world music » avec le titre « Soul Makossa » Son auteur, Manu Dibango, est un personnage-clé de la fin du XXe siècle.

Que son œuvre soit inégale, c’est une évidence. Parce qu’il ne cherche pas le sans-faute et le succès à tous les coups. Manu Dibango est au moins autant journaliste, anthropologue ou philosophe, que musicien. Sans lui, la « world » aurait sans doute fini par exister : mais au moins cinquante ans plus tard !

Le 12 décembre 1933 naît à Douala au Cameroun Emmanuel N’Djoké Dibango. Son père est issu de l’ethnie Yabassi, sa mère est douala. Cette différence est importante dans un pays qui vit selon les rites ancestraux. Chez lui, le jeune Manu parle essentiellement le douala. Son père est fonctionnaire. Sa rigueur morale est un exemple pour son fils. Sa religion n’y est sans doute pas étrangère. En effet, les Dibango sont protestants. Le soir, Manu va au temple et sa mère s’occupe de la chorale.

Sa scolarité commence par l’école du village et se poursuit à « l’école des blancs ». C’est là qu’il fait l’apprentissage du français. Une fois son certificat réussi, son père veut l’envoyer faire ses études en Europe.

Saint-Calais

Au printemps 49, le jeune Manu, ravi d’aller à la découverte du monde, effectue un long périple en bateau et accoste à Marseille. Sa famille d’accueil se trouve en réalité à Saint Calais dans la Sarthe, un département de l’ouest de la France. Il est inscrit à l’internat. En 1950, il va au lycée à Chartres, un peu plus au sud. Il y retrouve quelques africains, généralement des fils de bonne famille. Mais cet environnement lui convient mieux. Il se sent plus à l’aise.

Il fait ses débuts musicaux en grattant d’abord la mandoline, puis en apprenant le piano. Lors d’un séjour dans un centre de colonie réservé aux enfants camerounais résidents en France, il rencontre Francis Bebey, un peu plus âgé que lui, qui est un fan de jazz. Armstrong et Sidney Bechet sont pour lui, les deux figures emblématique du jazz noir-américain. Les deux jeunes gens forment à cette occasion un petit groupe où chacun s’essaie à la pratique de son instrument favori.

C’est à cette époque-là qu’il découvre aussi le saxophone. Il commence à prendre des cours. La musique est un hobby mais en aucun cas, il ne pense à en faire un métier. Il passe donc la première partie de son baccalauréat à Reims, ville dans laquelle il a trouvé une nouvelle école. L’année scolaire suivante est marquée par son embauche pour les week-ends dans une boîte de nuit locale, le Monaco. S’il pense faire par la suite une école de commerce, son projet tourne court. En effet, il échoue à la seconde partie du baccalauréat. En cette année 56, son père mécontent, lui coupe les vivres.

Coco

Fin 56, il décide d’aller tenter sa chance à Bruxelles. Par le biais d’un ami, il est embauché au Tabou, cabaret à la mode dans la capitale belge. Il fait la connaissance d’un mannequin, Coco qui deviendra par la suite sa femme. Malheureusement après une brouille avec le patron du Tabou, il se retrouve au chômage. Quelques semaines après, on lui propose une mini-tournée avec un orchestre sur les bases américaines en Europe. Après un passage au Moulin Rouge d’Ostende et au Scotch d’Anvers, il signe en 58, un contrat de deux ans au Chat Noir à Charleroi.

En 1960, il est embauché dans une boîte bruxelloise, les Anges Noirs que les politiciens et intellectuels zaïrois fréquentent assidûment. En effet, nous sommes dans l’effervescence des négociations d’indépendance et la ville est devenue un carrefour d’influences.

Dans cette atmosphère, Manu Dibango, chef de l’orchestre des Anges Noirs, flirte avec la véritable musique africaine. Jusque-là, il jouait essentiellement de la musique pour les Occidentaux, cha cha, tango, variété en tout genre,… Le premier contact se fera avec la musique moderne congolaise, déjà très développée. C’est sa rencontre avec le grand Joseph Kabasélé et l’African Jazz qui va tout déclencher et lui ouvrir les portes d’un monde qu’il a oublié. Après plusieurs années d’exil en Europe, Manu Dibango est un musicien nourri au Jazz. Il retrouve le son du continent africain avec Kabasélé. Celui-ci l’embauche comme saxophoniste dans son orchestre. Ensemble, ils enregistrent une quarantaine de morceaux dans un studio à Bruxelles pendant quinze jours. En Afrique, les disques sont bien accueillis et se forgent un beau succès.

Fort de ce bon départ discographique, Manu désire maintenant faire un enregistrement solo. « African soul » mélange jazz, rumba et rythmes latino. Même si le résultat est honorable, Manu ne réussit pas à le faire produire.

Zaïco

Après ce coup du sort, Kabasélé (toujours lui !) donne une seconde chance au musicien. Il lui propose d’accompagner l’African Jazz en tournée au Zaïre durant le mois d’août 61. Manu Dibango accepte et s’envole pour Kinshasa avec sa femme. Une fois le contrat rempli, le couple prend en gérance l’Afro-Negro, boîte dont le succès est rapidement assuré. Deux ans après, Manu décide d’ouvrir son propre établissement, le Tam Tam. Il assure la direction de l’orchestre et propose ses propres compositions. Libre de tout contrat, il joue désormais avec qui il veut, étendant ainsi le réseau de ses connaissances. Début 62, il lance la mode du twist à Kinshasa avec « Twist à Léo ». Grand succès.

Après des retrouvailles avec ses parents et l’insistance de son père, Manu décide d’aller s’installer au Cameroun. Fin janvier 63, il inaugure une boîte à Douala, nommée comme la précédente, le Tam tam. Pendant six mois, les galères vont s’accumuler, descentes de police, jalousies en tous genres, soucis financiers. Après un passage à Yaoundé, Manu et sa femme Coco reviennent à Paris, fatigués de l’aventure africaine.

Manu Dibango reprend tout à zéro. Sans argent, il est urgent de reprendre la musique. Après un séjour au casino de Saint-Cast en Bretagne, fin 65, il revient à Paris et se met à courir les cachets. Il est d’abord embauché dans l’orchestre de Dick Rivers, grande vedette des années 60, puis dans celui de Nino Ferrer où il joue de l’orgue Hammond. Quand Nino Ferrer s’aperçoit que c’est un excellent saxophoniste, il l’emploie comme tel et lui donne même la direction de l’orchestre. Les tournées se succèdent et Manu retrouve un peu de sa superbe musicale.

Soul Makossa

Début 69, il se sépare du chanteur et signe un premier contrat d’édition avec la compagnie Tutti. A l’automne sort le « Saxy Party » chez Philips. Cet album est constitué de reprises et de compositions personnelles. Le son est délibérément jazzy, renforcé par le travail d’un producteur américain. Ses réels débuts discographiques sont seulement couronnés d’un succès d’estime. Rolande Lecouviour de la firme Decca, prend contact alors avec lui et propose d’enregistrer un second album. Aussitôt dit, aussitôt fait et c’est ainsi que ce disque sans nom lance Manu sur les pistes africaines et notamment camerounaises. Plus dansant, il évoque aussi des faits de société. Le succès africain ravit le musicien qui dorénavant fait de fréquents allers et retours en Afrique.

A l’occasion de la Huitième coupe d’Afrique des Nations, grand événement footballistique qui se déroule à Yaoundé en 72, Manu compose un hymne dont la face B du 45 tours n’est autre que le plus gros tube africain de tous les temps, « Soul Makossa ».

Si dans un premier temps personne ne semble apprécier ce morceau à Yaoundé comme à Paris, quelques américains en visite chez Decca, embarquent le 45 tours et réussissent à le passer sur les radios. Il est même classé dans certains charts américains. Le décalage entre l’Europe et les Etats-Unis devient très important et seule, Rolande Lecouviour semble croire à la bonne étoile de Manu qui enregistre un album « O boso » sur lequel on retrouve le fameux titre (qui sera par la suite plagié par Michael Jackson)

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Devant l’évidence du succès américain, Decca prend contact avec Atlantic et négocie une tournée d’un mois dans le pays de l’Oncle Sam dont dix jours de représentation au célèbre Appollo d’Harlem. Nous sommes en 73. Si l’Amérique était un fantasme pour Manu et ses musiciens, elle devient réalité en quelques jours. La notoriété du musicien est importante et son succès, énorme. Les noirs-américains voient là l’expression de leur terre originelle.

Les médias français comprennent enfin que cet instrumentiste difficilement classable est un artiste de talent et son passage à Paris à l’Olympia à la fin de l’année 73 est un triomphe. Il effectue ensuite une grande tournée américaine avec le Fania All Stars, grande « famille » de musiciens et chanteurs latino.

Kingston

Si ses voyages l’amènent le plus souvent à Paris, New York ou Yaoundé, c’est à Abidjan, capitale de la Côte d’Ivoire qu’il pose ses valises en 75. En effet, il est convié à diriger le nouvel Orchestre de la Radio-télévision Ivoirienne. Il y restera quatre ans.

Alors qu’il vient d’enregistrer « Manu 76 », son père meurt à Douala le 13 janvier. Quelques mois après, sa mère à son tour, disparaît alors qu’il se trouve à Abidjan. C’est à peu près à cette époque que Manu et sa femme Coco adoptent la jeune Georgia, fille d’une cousine du musicien.

En 78, il enregistre l’album « Home Made » avec des musiciens ghanéens et nigérians. Ses contacts avec ces derniers se font au fur et à mesure des allers et retours entre Abidjan et Lagos. Manu y côtoie aussi Fela, le roi de l’Afrobeat. Le succès de cet album assure à Manu une grande notoriété au Nigéria et lui permet de jouer à l’Olympia à Paris, puis de partir pour la Jamaïque.

Il en profite pour enregistrer un nouvel album « Gone clear » avec la participation des célèbres Robbie Shakespeare et Sly Dunbar. La rencontre entre l’Afrique et la Jamaïque inspire Manu Dibango, qui après l’épisode riche mais éprouvant de l’ORTI, semble vouloir reprendre son souffle et sa respiration.

De retour à Paris en octobre 79, Manu Dibango s’installe avec femme et enfant dans un appartement près du cimetière du Père Lachaise. Mais il souffre du mal du pays et fait d’incessants voyages au Cameroun. Fin 81, il monte un nouveau club à Douala. Mais il le reconnaît lui-même, il n’a pas le sens des affaires. Au bout de six mois, il est obligé de fermer.

1982 : « Waka Juju »

En 82, sort un nouvel album « Waka Juju », retour à l' »afrosound ». On y entend des titres comme « Douala serenade » ou « Ma Marie ». Mais Manu est un vieux routier et a l’habitude de s’ouvrir à tous les courants musicaux intéressants. En 84, déboule le 45 tours « Abele Dance » produit par Martin Messonnier. Etonnant de modernité, mélange de hip-hop et de musique africaine, ce titre est un véritable tube en Europe, en Afrique et à New York et précède de quelque peu l’album « Surtention ». Un an plus tard, il enregistre à Paris un nouvel album « Electric Africa ». Quelques grandes pointures du jazz sont venues apporter leur contribution : Bill Laswell, Bernie Worrel et surtout le grand Herbie Hancock. S’efforçant de jeter des ponts entre différents courants musicaux, il est souvent là où on ne l’attend pas.

Celui qui est considéré par beaucoup comme le précurseur de la musique africaine « moderne » reçoit le 14 mars 86 la médaille des Arts et des Lettres par le ministre de la culture français, Jack Lang. Cette distinction apporte une contribution flatteuse à l’édifice de sa carrière. Il en est très ému.

Son intérêt pour le continent qui l’a vu naître ne s’amenuise pas avec les années. En 85, il arrange et fait jouer les meilleurs musiciens africains de la place de Paris pour apporter une contribution à l’Ethiopie avec l’opération « Tam tam pour l’Ethiopie ».

Sa production discographique est toujours aussi régulière et en 86, il sort un nouveau disque intitulé « Afrijazzy ». Si le continent noir est une inépuisable source d’inspiration, le jazz est une passion très ancienne. Ce disque rappelle « Waka Juju » et fait aussi appel à une grande famille de musiciens comme Ray Lema, Hugh Masekela, Paco Sery, Michel Alibo, Paul Personne, et d’autres encore… Le 10 décembre, Manu présente son nouvel opus au New Morning, club de jazz parisien renommé, devant un parterre d’aficionados.

Polysonic

Le 12 juillet 88, le Festival des Francofolies de La Rochelle organise un concert intitulé « La fête à Manu ». Quelques invités viennent le rejoindre sur scène : Le Forestier, Paul Personne, son ancien « patron » Nino Ferrer, les Congolais N’zongo Soul et Zao ainsi que ses compatriotes, les Têtes Brûlées. La magie opère et les participants à cette grande rencontre honorent leur hôte avec talent. En décembre un double album live de ce concert est commercialisé, « Happy Reunion ».

La décennie suivante commence avec de nombreux projets qui ne tardent pas à se réaliser : en 90, sort en effet, « Trois kilos de café », autobiographie de Manu, écrite avec Danielle Rouard du Monde, qui permet de faire l’éclairage sur ses débuts parfois difficiles, mais toujours riches d’enseignements, sur la scène musicale franco-africaine. Il publie en même temps le volume un des « Négropolitaines », disque de reprises revues et corrigées, du fameux « Indépendance cha cha » du grand Kallé au « Pata pata » de Myriam Makeba. Fluide, le saxo du grand Manu redonne vie à des morceaux d’anthologie.

Démontrant une fois de plus sa grande adaptation à tous les courants musicaux, le plus grand saxophoniste africain publie en 90, un album original intitulé « Polysonic ». Sans perdre de vue ses racines, il joue les sorciers de la musique en concoctant un mélange sonore entre jazz, rap et traditionnel. A presque 60 ans, son ouverture d’esprit lui permet d’aborder toute sorte de rivages.

Son passage en 91 à Paris dans la célèbre salle de l’Olympia puis au festival du Printemps de Bourges lui donne la possibilité de sortir un enregistrement live « Live 91 ». Si Manu ballade sa grande silhouette sur les scènes françaises et d’ailleurs, il passe aux plateaux de télévision à partir d’octobre. En effet, à cette date, il présente une émission musicale sur la troisième chaîne française, « Salut Manu ». Ravi d’avoir une nouvelle corde à son arc, le musicien au vu de sa grande expérience, cherche à lancer de nouveaux talents, conscient qu’il sert pour un certain nombre de référence dans le milieu.

Wakafrica

En 93, il est récompensé par la Victoire du meilleur album de musique de variétés instrumentales de l’année 92 (France) pour le deuxième volume des « Négropolitaines ».

A l’occasion de son soixantième anniversaire, Manu Dibango sort un disque « Wakafrica ou l’Afrique en route ». Projet ambitieux de réunification musicale de l’Afrique, Manu propose de revisiter le patrimoine de la chanson en invitant les ténors Youssou N’dour, King Sunny Ade, Salif Keita, Angélique Kidjo, Ray Léma et quelques autres. Il se produit ensuite, au Casino de Paris en mai pour une série de concerts.

Infatigable semble être l’adjectif qui convient le mieux au « parrain » camerounais. En 96, Manu sort un autre album « Lamastabastani ». Sa femme décédée subitement en 95, lui inspire des morceaux nostalgiques. Son saxo si brillant donne vie aux gospels et rhythm’n’blues où quelques nouveaux talents comme le bassiste Willy N’for, la chanteuse Charlotte M’bango et le percussionniste Brice Wassy viennent le soutenir. Ses souvenirs d’enfance aussi remontent à la surface, quand sa mère dirigeait la chorale de l’église.

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Depuis le début de sa carrière, Manu a su imposer son style tout en visitant les différents courants musicaux qui pouvaient l’intéresser. « African Soul, the very best of » sort en mars 97. « Makossa man » comme certains l’appellent depuis 72 propose ici, une collection de titres qui ont fait sa célébrité.

En 1998, Manu Dibango choisit Saint-Calais pour monter « Soirs au village », un festival consacré aux musiques africaines. Dès sa deuxième édition fin août 99, ce petit festival confirme son succès en partie dû à l’aspect familial. En effet, les artistes sont reçus comme des amis et le mélange des artistes régionaux et africains fonctionne très bien auprès du public.

2000 : « Mboa’su »

Pour son nouvel album, « Mboa’su », qu’il sort en avril 2000, Manu s’entoure de jeunes artistes mais aussi de noms confirmés comme Gino Sitson ou Mario Canonge. Le titre de l’album signifie « Chez nous » et illustre l’état d’esprit de l’artiste qui se sent partout chez lui mais qui par ailleurs, regarde un peu dans le rétroviseur de sa longue carrière. Consacré Camerounais du siècle au début de l’année, en compagnie du footballeur Roger Milla, Manu effectue un vrai retour sur lui-même et vers le Cameroun, sa terre natale. En outre, lors des REMY au mois de mai (Rencontres Musicales de Yaoundé), le musicien est fêté comme il se doit.

L’année suivante, le 13 mars, il donne un concert exceptionnel à Paris dans la salle mythique de l’Olympia. Il est accompagné du London Community Gospel Choir dirigée par le Révérend Bazil Meade. Des invités prestigieux viennent apporter leur contribution à ce spectacle unique : le bluesman camerounais Douleur, le crooner congolais Werrason, Kali, Pablo Master, etc.

Quelques semaines plus tard, sort un nouvel album intitulé « Kamer feeling ». Accompagné par les chanteuses Ruth Kotto et Koko Ateba, Pablo Master et les pianistes Omar Sosa et Mario Canonge, Manu propose un mélange de reggae, de rap et de rythmes issus de la musique camerounaise, s’éloignant un peu plus du jazz pur mais gardant quand même son côté swing. Un album enlevé qui peut plaire au plus grand nombre.

Jamais à court d’idée, Manu revient en mai 2002 avec une nouvelle compilation qu’il intitule « B Sides ». Elle regroupe des titres enregistrés à l’origine entre 1971 et 1983, et que le musicien revisite avec de nouveaux instruments, marimba et xylophone. On trouve aussi sur ce disque un remix de « Soul fiesta » réalisée en collaboration avec un spécialiste de musique électro, DJ Gilb’R. Manu Dibango donne des concerts depuis le début de l’année avec cette formule instrumentale et s’installe au Café de la Danse à Paris les 18 et 19 avril.

2003 : 30 ans de « Soul Makossa »

2003 est l’année des 30 ans de « Soul Makossa » et de ses 70 ans. Toujours aussi actif, Manu travaille chez lui avec Ray Lema à la recherche du Bantou Beat, cocktail jazzy de groove de l’Afrique centrale. Le 14 mars, il fait son grand retour à Douala, sa ville natale, où il n’avait pas joué depuis 27 ans. Il se produit dans la nouvelle salle de La Pêche à l’invitation des Rencontres internationales des musiques du sud (Rims) accompagné des membres du groupe Macase que produit son fils Michel.

Manu a participé auparavant, le 20 janvier, au premier spectacle  lors du Midem de Cannes de « Gaïa World Event », une création du musicien nantais Alan Simon qui réunit des artistes du monde entier pour sauver la planète et son environnement. Outre Roger Hogson de Supertramp, on retrouve Zucchero, Midnight Oil, Jane Birkin, Angunn et Césaria Evora sur le disque qui sort le 21 mars, jour du printemps.

La veille, il entreprend la première date française du nouveau spectacle qu’il a créé avec son complice Ray Lema. Deux soirées durant, ils partent à la recherche du « Bantou Beat » dans la salle parisienne du New Morning qui affiche complet lors des deux concerts.

En mai 2004, Manu Dibango est nommé Artiste de l’Unesco pour la paix par le Directeur général de l’organisation, Koïchiro Matsuura, « en reconnaissance de sa contribution exceptionnelle au développement des arts, de la paix et du dialogue des cultures dans le monde ».

Discographie

MALADIE D’AMOUR

Album – 2013 – Egt Mastersun –

BALLAD EMOTION

Album – 2011 – EGT – (ref. 3244182)

PAST-PRESENT-FUTURE

Album – 2011 – BORDER BLASTER –

CHOC ‘N SOUL

Compilation – 2010 – Frémeaux & Associés – (ref. FA523)

AFRO FUNK

Album – 2010 – Kosmos – (ref. KS1007182)

AFRICAN WOODOO

Album – 2008 – Frémeaux & Associés –

MANU DIBANGO JOUE SIDNEY BECHET

Album – 2007 – Cristal records – (ref. CRCD0708)

LION OF AFRICA

Live – 2007 – Nocturne –

ESSENTIAL RECORDINGS

Compilation – 2006 – Manteca –

MANU DIBANGO

Long Box – 2004 – Mercury / Universal – (ref. 9820424)

AFRICADELIC

Compilation – 2003 – Mercury / Universal – (ref. 981 074 6)

B SIDES

Album – 2002 – Soul Makossa – (ref. 8590823)

KAMER FEELING

45 T – 2001 – JPS –

THE VERY BEST OF MANU

Compilation – 2000 – Manteca – (ref. MANTCD016)

MBOA’SU

Album – 2000 – JPS – (ref. jps 64)

ANTHOLOGY

Long Box – 2000 – Eagle rock – (ref. EAG 275 2)

MANU SAFARI

Album – 1998 – (ref. 3042102)

CUBAFRICA

Album – 1998 – Celluloid – (ref. 79593 2)

AFRICA SOUL

Compilation – 1997 – Mercury – (ref. 534 766 2)

PAPA GROOVE

Live – 1996 – WMD – (ref. 738 2025)

BAO BAO

Album – 1996 –

LAMASTABASTANI

Album – 1995 – Mélodie/Celluloïd – (ref. 85906 2)

WAKAFRICA

Album – 1994 – WMD – (ref. 592 137 2)

NEGROPOLITAINES VOL 2

Album – 1992 – Mélodie/Celluloïd – (ref. 85905 2)

LIVE 91

Live – 1991 – WMD – (ref. 662 021 )

POLYSONIK

Album – 1990 – BMG RCA – (ref. 850220)

NEGROPOLITAINES VOL 1

Album – 1989 – Mélodie/Celluloïd – (ref. 859004 2)

HAPPY REUNION – LA FETE A MANU

Live – 1988 – Mélodie/Celluloïd – (ref. 824 27 2)

AFRIJAZZY

Album – 1986 – Melodie – (ref. 85902 2)

ELECTRIC AFRICA

Album – 1985 – Arcade – (ref. 300 641 2)

SURTENSION

Album – 1984 – RCA / Sony Bmg –

DELIVERANCE

Album – 1983 – Sonodisc – (ref. CDAF 1984)

SOFT AND SWEET

Album – 1983 – Sonodisc – (ref. 63703)

WAKA JUJU

Album – 1982 – Sonodisc – (ref. 7515)

AUTOPORTRAIT

Compilation – 1982 – Une Musique –

AMBASSADOR

Album – 1981 – Mango –

GONE CLEAR

Album – 1979 – Sonodisc – (ref. ESPCD 1903)

MANU 76

Album – 1976 – Fiesta –

AFRICADELIC

Album – 1975 –

O BOSO

Album – 1972 – 361 Records – (ref. 403 652)

SOUL MAKOSSA

Album – 1972 – Accord – (ref. 403 652)


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