in ,

Blaise Etongtek : « Samuel Eto’o n’a pas été élu pour promouvoir les us et coutumes »

Le rédacteur en chef du média CFOOT recadre Samuel Eto’o après la cérémonie qui a élevé ce dernier au rang de Fon des Fons du Nord-Ouest. Pour Etongtek, le président de la Fédération camerounaise de football s’éloigne de ses obligations à la Fecafoot pour du « personal branding ».

Sans titre 85
Blaise Atongtek recadre Samuel Eto'o

Depuis ce vendredi 17 janvier 2025, Samuel Eto’o est élevé à la dignité de Fon des Fons de la région du Nord-Ouest. C’était au cours d’une cérémonie qui a réuni plusieurs chefs traditionnels de cette région. Une élévation traditionnelle que certains acteurs du football camerounais critiquent et jugent pas nécessaire au regard des grands chantiers qui attendent Samuel Eto’o pour la restructuration du championnat camerounais. Blaise Etongtek, rédacteur en chef de CFOOT, n’a pas rangé sa plume ce samedi. Dans un éditorial, Etongtek rappelle au président de la Fecafoot ses missions sur lesquelles il sera jugé au bout de son mandat. Il lui recommande de se concentrer sur le football camerounais plutôt que sur le marketing personnel.

Lire l’éditorial de Blaise Etongtek, Rec de CFOOT

« Samuel Eto’o : des parures culturelles pour masquer un échec tonitruant !

Depuis hier encore , la fois de plus, la fois de trop une photo de Samuel Eto’o, président de la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT), vêtu d’un riche habit traditionnel de l’aire culturelle Grassfields du nord ouest et honoré dans une cérémonie culturelle, fait le tour des réseaux sociaux. Si cette image est censée exalter l’héritage culturel camerounais, elle illustre surtout une tentative maladroite de détourner l’attention des Camerounais du bilan catastrophique de sa gestion à la tête de la FECAFOOT.

Une diversion bien orchestrée

Qu’on ne se méprenne pas : la culture et les traditions camerounaises sont des trésors à préserver et à valoriser. Cependant, Samuel Eto’o n’a pas été élu pour promouvoir les us et coutumes, aussi nobles soient-ils. Sa mission première est de développer le football camerounais, une tâche qu’il semble avoir reléguée au second plan. Brandir cette photo comme un exploit, c’est se moquer de l’intelligence des Camerounais et esquiver un débat sérieux sur les nombreux dysfonctionnements de sa gestion.

Un bilan désastreux

Où en est le football camerounais depuis l’arrivée de Samuel Eto’o à la FECAFOOT ? Les compétitions locales manquent d’organisation et de moyens, les clubs peinent à trouver des sponsors, et les joueurs, notamment ceux évoluant dans les championnats locaux, sont dans une précarité insoutenable. Sur le plan international, les résultats sont loin d’être reluisants, et l’administration de la FECAFOOT est gangrenée par des scandales à répétition.

Les promesses de modernisation, de professionnalisation et de relance des championnats nationaux n’étaient-elles que des slogans électoraux ? Pendant ce temps, les Camerounais, passionnés de football, voient leur sport favori sombrer dans l’amateurisme et la médiocrité.

La culture, un écran de fumée

En s’affichant dans des tenues traditionnelles et en participant à des cérémonies culturelles, Samuel Eto’o cherche visiblement à redorer son image et à détourner l’attention des Camerounais. Mais ces parures traditionnelles, aussi éclatantes soient-elles, ne peuvent cacher la réalité : le football camerounais est en crise, et sa gestion de la FECAFOOT est un échec retentissant.

Un appel à la responsabilité

Samuel Eto’o doit comprendre que les Camerounais l’attendent sur le terrain des réformes et des actions concrètes. Ce sont des infrastructures modernes, des championnats compétitifs, et des résultats sur le plan continental et mondial qui feront sa véritable grandeur, et non des photos symboliques.

Le peuple camerounais mérite mieux. Il mérite un football qui reflète sa passion et son potentiel. Si Samuel Eto’o continue de privilégier les opérations de communication au détriment du travail de fond, il risque de perdre non seulement la confiance de ceux qui l’ont porté à la tête de la FECAFOOT, mais aussi son crédit en tant qu’icône nationale.

En somme, les cérémonies culturelles ne sauveront pas le football camerounais. Seul un leadership efficace et visionnaire le pourra. À bon entendeur.

 

Pour approfondir :   Football : Atlantic FC de Kribi de retour dans la cité balnéaire

[Blaise ETONGTEK | Rédacteur CFOOT] »


Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Sans titre 84

Nord-Ouest : Samuel Eto’o élevé à la dignité de Fon des Fons (Vidéo)

Sans titre 86

Nord-Ouest : Colère contre les Fons qui ont couronné Samuel Eto’o