Dans un entretien accordé à nos confrères du Magazine C’KOMENT, l’Artiste musicien Blick Bassy donne les raisons pour lesquelles, il a dédié son 4e album lequel intitulé « 1958 » au nationaliste Um Nyobé et ses autres camarades de lutte.
Il pense que le problème de certains pays africains à l’instar du Cameroun est culturel et non économique, dans ce sens que ces pays ne valorisent leur richesse culturelle du point de vue du passé Historique de ceux qui lutter leur affranchissement. « Cet album est un hommage à Um Nyobè mais également à Moumié, Ouandié, Ossende. A Travers cet hommage je voudrais rappeler le fait que le problème de certains de nos pays Africains est culturel et pas économique selon mon point de vue. Partant de ce constat, j’ai alors essayé de comprendre pourquoi nous en étions là, et il m’a paru claire d’aller chercher à partir de quel moment nous avons emprunté la mauvaise piste. En remontant j’ai croisé Um Nyobè et ses compagnons de lutte et j’ai plongé dans ses écrits, à travers lesquels j’ai pu mieux comprendre leur combat, leurs revendications, leur vision…. Comment était-ce possible que ce personnage soit toujours méconnus et inexploité ? Comment avions nous pu passer à côté de tout cela ? Il fallait que je parle de cette rencontre qui m’a bouleversé », déclare l’artiste.
L’ancien du groupe Macase pense qu’il faut qu’on apprenne aux camerounais à partir du vécu de Um Nyobé et ses compagnons de lutte qui ont privilégiés l’interet commun et non l’intérêt égoïste. « Je pense que tout un album ne suffirait pas pour revivre et faire parler « Mpodol » et ses compères qui savaient que leur combat les mènerait à la mort mais n’ont pas hésité une seconde. Sommes-nous capables aujourd’hui de sacrifier nos vies pour les générations futures en abandonnant nos Smartphones, voitures et autres bien matériels ? Nous devons ériger des stèles partout afin de rappeler l’urgence de construire une nation où chacun des individus pourrait donner sa vie pour les autres et où s’investir pour le bien commun serait prioritaire. Cette histoire me touche directement aussi à travers le séjour de mon grand-père et de ma mère pendant presque deux ans dans la forêt lors de la période du maquis car venant d’un village voisin de celui de Um Nyobè », ajoute Blick Bassy.