L’ancien directeur de la CRTV est gravement malade et interné dans une structure hospitalière de Yaoundé. La situation sanitaire de Gervais Mendo Zé préoccupe l’Avocat Christian Bomo Ntimbane qui a adressé au président de la République un message ouvert pour lui demander de faire évacuer Mendo Zé.
MESSAGE OUVERT AU PRÉSIDENT PAUL BIYA AU SUJET DU CAS MENDO ZE
Monsieur le Président de la république
Des informations récurrentes et de diverses sources apprennent que le professeur Gervais Mendo Ze, une des grandes éminences grises de notre pays, ayant servi votre régime dans le domaine de la communication, est en train de mourir, faute d’un plateau technique approprié pour ses soins au Cameroun.
Pourtant, Il revient à l’Etat de veiller à la santé et de soigner les prisonniers.
C’est la loi.
C’est dans ce sens que de nombreux prisonniers ont le droit de quitter les prisons pour se soigner dans les hôpitaux, y compris à l’étranger, si nécessaire.
Priver une personne de soins appropriés, fut-elle prisonnière, condamné à vie ou à mort, pour qu’elle recouvre sa santé est considérée en droit comme un assassinat.
Le budget du Cameroun a prévu des lignes de crédit pour l’évacuation des fonctionnaires, cadres administratifs en activité ou en retraite.
Le professeur Mendo Ze, est un haut cadre de l’administration de l’enseignement supérieur.
Pourquoi n’en bénéficie t-il pas comme l’ancien Premier Ministre Inoni Ephraim, prisonnier et cadre administratif comme lui, ou dans la moindre mesure comme Yves Michel Fotso, aussi prisonnier, dont certains documents en circulation sur les réseaux sociaux ont montré le financement par le budget de l’Etat, de son évacuation sanitaire au Maroc ?
Comment pouvez-vous refuser d’évacuer Mendo Ze dans un centre hospitalier à l’étranger, capable de lui prodiguer des soins, alors que les rapports médicaux sur ce point sont clairs.
Voulez-vous le voir mourir ? Et pourquoi ?
Monsieur le Président de la République, autant nous demandons le respect des droits pour tous les camerounais du bas peuple, autant les camerounais demandent le respect de ceux de vos collaborateurs quand bien même, il serait en inimitié avec vous ou que vous ne les appréciez plus.
La république juste et solidaire que vous proclamez dans votre livre : » Pour le libéralisme communautaire » exige de sauvegarder autant les droits des faibles, des pauvres que ceux des forts, riches et puissants.
Accordez à Mendo Ze ses droits à la santé et à la vie comme vous l’accordez aux autres.
C’est le sens de la république non discriminante et égalitaire.
Christian Ntimbane Bomo
Société Civile Critique.