Depuis l’interpellation du Pdg du groupe l’Anecdote dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat de l’animateur Martinez Zogo, l’opinion publique est partagée entre le soutien d’une part et d’autre part de la culpabilité de l’homme d’affaire. C’est dans cet optique, que le juriste Christian Bomo Ntimbane rappel les prinicipes juridiques qui doivent guider l’opinion publique. « Il serait donc irresponsable de déclarer en l’état des enquêtes que Monsieur Amougou Belinga et les autres personnes interpellées seraient innocentes sur la base de déductions de bon sens ou parce qu’on l’apprécierait. Il en serait de même de prendre ouvertement sa défense alors que les enquêtes, et même possiblement l’instruction se poursuivent encore », écrit-il.
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Mise Au Point Sur Les Principes Juridiques Qui Doivent Gouverner À La Gestion Populaire De L’affaire Martinez Zogo.
Chers compatriotes,
La cohérence nous oblige à vous rappeler les principes que nous avons toujours défendus :
I- Lorsqu’une personne n’a pas encore été définitivement condamnée par une juridiction, je précise bien définitivement condamnée, elle est présumée innocente.
À cet effet, Monsieur Jean- Pierre Amougou Belinga et les autres personnes ayant été interpellées lors de l’enquête préliminaire dans le cadre de l’affaire Martinez ZOGO n’ont pas encore été reconnus comme étant les auteurs de l’assassinat de Martinez ZOGO.
Et ce, même s’il y aurait en l’état des aveux de certaines personnes.
Car il a été démontré que l’aveu peut aussi être faux ou une manipulation.
C’est le cas de cette mère qui voulait éviter la condamnation de son fils unique assassin et qui a avoué être à sa place, l’auteure de l’assassinat de sa belle-fille.
Il revient donc à la police judiciaire ou aux autorités judiciaires d’examiner en profondeur la véracité de tout aveu.
II- La présomption d’innocence ne veut pas dire innocence.
C’est un statut juridique dans lequel on met le suspect ou l’accusé dans l’attente du jugement de l’affaire pour laquelle il est poursuivi.
Il serait donc irresponsable de déclarer en l’état des enquêtes que Monsieur Amougou Belinga et les autres personnes interpellées seraient innocentes sur la base de déductions de bon sens ou parce qu’on l’apprécierait.
Il en serait de même de prendre ouvertement sa défense alors que les enquêtes, et même possiblement l’instruction se poursuivent encore.
De telles postures peuvent amener à justifier le criminel au détriment de la victime ou alors l’aider à camoufler son crime et échapper à sa condamnation.
Pourtant il est tout aussi possible qu’il ait commis ce crime. Ce n’est pas une probabilité nulle.
La folie criminelle touche tous les milieux sociaux et pour divers mobiles.
III- Lorsqu’on recherche la justice, il n’y a pas de coupable idéal.
Vouloir un coupable idéal participe de l’injustice.
Lorsqu’on veut un coupable idéal, on court le risque de faire condamner l’innocent et de laisser échapper le coupable où l’auteur des faits incriminés.
IV- S’agissant d’un crime qui choque l’opinion publique au plus haut point, les présumés auteurs étant aussi poursuivis par la clameur publique, il est dès lors du droit du peuple d’appeler à la :
« JUSTICE POUR MARTINEZ ZOGO »
Christian Ntimbane Bomo
Société Civile des RECONCILIATEURS.