Le journaliste Boris Bertolt estime néanmoins que les deux cas de devraient pas être pesés sur une même balance.
Limogé de façon in extremis le 27 mars 2022 de la présentation de l’émission Jambo, l’animateur Macaire Wouafo est cité dans un scandale de pédophilie couplé à l’inceste. Depuis lors, l’opinion publique appelle à la justice.
Dans une publication dans les réseaux sociaux le 27 mars, l’ancien reporter du journal Mutations appelle à la condamnation de l’ancien collaborateur de Tchop Tchop.
« Ce qui est certain c’est que le journaliste de Canal 2 sanctionné Maquaire Wouafo a effectivement porté atteinte à la dignité de sa propre fille. Elle n’a que 17 ans. C’est un acte moralement grave. Je ne veux pas comparer le cas Mimb et celui de Wouafo pour éviter la compétition des victimes. Mais j’estime que celui de Wouafo est largement plus important que celui de Mimb. Il mérite donc d’être sanctionné durement. Une plainte aurait déjà été déposée. Nous devons déjà savoir où ? Est-ce qu’un collectif d’avocats a été requis? Si oui lesquels ? Troisième chose : certes Macaire Wouafo a été viré de JAMBO mais CANAL 2 et Tchop Tchop doivent faire un communiqué public pour officialiser et clarifier la situation », estime Boris Bertolt.
Pour Boris Bertolt, « un journaliste est une vitrine pour la société ». Et si ce dernier « décide de montrer son propre bangala à sa propre fille, sa place n’est pas en société mais d’abord dans une prison. Je ne vous parle même pas encore de coucher avec sa fille », martèle-t-il.
« Macaire Wouafo doit être entendu par la police le plus rapidement possible. C’est un pervers. Il n’y aura pas de deux poids deux mesures. Cette enfant est encore plus petite que la jeune Malicka », conclut-il.
Rappelons qu’en mars 2021, des photos et vidéos de Malicka, âgée de 24 ans, entretenant des rapports sexuels dans le bureau de Martin Camus Mimb, directeur de Radio Sport Info, basée à Douala, avaient été diffusées sans son consentement sur les réseaux. L’auteur présumé de la sextape, Wilfrid Eteki, chef traditionnel et ami du journaliste, avait été mis aux arrêts au même titre que ce Camus Mimb.
Martin Camus Mimb avait certes demandé « pardon » à la jeune femme, mais n’a jamais reconnu sa participation aux ébats ni à la publication des images. Après la diffusion de la sextape, une mobilisation était apparue sur les réseaux sociaux pour dénoncer et sensibiliser sur les violences sexuelles et sexistes. Le 7 juillet 2021, la Commission des droits de l’Homme du Cameroun avait condamné avec « force la capture et la diffusion à travers les réseaux sociaux (…) d’images et de vidéos indécentes, choquantes ou violentes, qui portent gravement atteinte à la dignité humaine ».