C’est sur son compte Twitter ce 27 novembre 2019 Grégoire Owona s’est prononcé sur le mot d’ordre du boycott des législatives et municipales du 9 février 2020.
Le mot d’ordre du boycott du Pr Maurice Kamto le 25 novembre 2019 fait les choux gras de la presse. Les analyses des observateurs politiques aussi bien du parti au pouvoir que de l’opposition fusent de toutes parts. Ce n’est donc pas Grégoire Owona qui pourrait en être indifférent.
Reproche
Grégoire Owona a puisé du fond de son art oratoire pour faire valoir son poste de secrétaire général adjoint du Rassemblement démocratique du peuple camerounais(Rdpc) en usant de cette périphrase : « Mon premier est le nom d’une île. Mon deuxième est un grand intellectuel croyant avoir conquis le cœur du peuple camerounais mais n’ose pas se présenter pour affronter l’électorat », a-t-il écrit sur son compte Twitter.
« Qui suis-je ? », a demandé le ministre du Travail et de la Sécurité sociale.
Il ne faut donc pas avoir mené ses études au ciel pour découvrir qu’une île dénommée Maurice existe en Afrique et que l’intellectuel dont parle le membre du comité central du Rdpc, en rapport avec l’actualité, n’est personne d’autre que Kamto.
C’est donc le Pr Maurice Kamto qui fait l’objet de cette publication du membre de gouvernement qui, en déhors d’etre périphrastique, est doublée d’une litote ; entendez ici dire peu pour suggérer plus.
Rappel des faits
Le 25 novembre 2019, alors que les candida tssont investis au Mouvement pour la Renaissance du Cameroun(Mrc) , un coup de théâtre survient, le Pr Maurice Kamto annonce le boycott de son parti aux législatives et municipales du 9 février 2020. Comme mobiles, la crise sécuritaire au Nord-Ouest et au Sud-Ouest, mentionnant au passage le cas de certains de ses militants qui croupissent encore dans les geôles.
L’adhésion des militants du Mrc
Après la décision prise par le président national du Mrc, les figures de proue manifestent officiellement une approbation. Tenez ; pour Oliver Bibou Nissack, porte-parole du parti, « Maurice Kamto a demeuré un homme de principes » et à Michèle Ndoki, militante patentée et avocate internationale de signifier que si son « père » n’acceptait pas le mariage (politique, Ndlr), elle non plus elle ne se marierait même si dans ses récentes sorties, elle a annoncé demander les explications à son « père ».
Quel avenir pour le Mrc ?
C’est la question qui taraude les esprits des observateurs politiques et sans doute intérieurement pour les militants. Pour l’écrivain Patrice Nganang, un parti politique est comme un muscle qui s’atrophie s’il n’est pas en mouvement. Vu sous cet angle, « c’est fini » pour le parti sorti deuxième à la présidentielle du 7 octobre 2018 puisqu’il n’a pas de « plan B », a écrit Patrice Nganang sur sa page Facebook.
Pourtant, selon l’analyse d’Olivier Bibou Nisssack sur ABK Radio, « Le Mrc reste cohérent avec lui » tandis que Sam Severin Ango, nouvellement inscrit dans les rangs du parti, se dit « un peu déçu ».
Pour l’heure, nul ne peut se prononcer sur les stratégies à venir du Mrc. Seulement, les partis politiques qui ont déposé leurs listes de candidatures ont d’ores et déjà entamé les démarches pour glaner, chacun, un grand nombre d’électeurs le 9 févier 2020 afin d’arracher le plus de sièges possibles.