Dans une sortie relayée par le quotidien Cameroon Tribune du vendredi 16 novembre 2018, le chanteur a annoncé que le Syndicat camerounais des musiciens (SYCAMU), dont il est le président, en accord avec d’autres syndicats, prendra désormais des mesures pour que les prestations des artistes soient encadrés contre les boycotteurs.
« Le SYCAMU a initié des démarches auprès notamment du SNAM qui est le syndicat des artistes français, afin d’élargir le champ de protection des activités des artistes camerounais », affirme-t-il.
Romeo Dika pense que ce boycott sera « passager ». Selon lui, des dispositions sont en train d’être prises pour déclarer les contrats engageant les artistes camerounais, afin qu’ils se conforment à la réglementation et soient protégés par le Droit. Il explique
« Pour être conformes aux directives européennes, l’artiste sous contrat doit recevoir un permis de travail et l’organisateur doit être détenteur d’une licence d’organisateur de spectacles. Ces instruments ouvrent la protection de leur activité », explique-t-il.
Il regrette cependant un fait. Pour lui, « il réside une difficulté, car la majorité des artistes engagés exercent en marge de la légalité, et la majorité des organisateurs agissent en marge de la réglementation et de la légalité. Toutefois, nous voulons passer un message simple: nous devons faire la différence entre un engagement politique et une activité commerciale ».
« Nous discutons avec ceux qui ont lancé le boycott, afin qu’ils intègrent le caractère négatif de ces actions contre-productives. S’ils veulent mobiliser les artistes, il est important qu’ils empruntent les voies diplomatiques comme le fait le président de la République, et non en s’engageant dans une guerre stérile qui dessert notre pays, mais aussi les uns et les autres », termine Roméo Dika.
Depuis la proclamation des résultats de la présidentielle 2018 le 22 octobre 2018, les artistes musiciens ayant soutenu Paul Biya lors des concerts de musique au cours de sa campagne sont interdits de prestations sur les scènes de la diaspora camerounaise par certains activistes qui réclament le départ du président qui selon fraudé pour se maintenir à la Magistrature après 36 ans de règne. Plusieurs artistes ont ainsi vu leurs spectacles annulés dans plusieurs pays européens et en Amérique.