Le ministre délégué auprès du ministre de la Justice garde des Sceaux, Jean De Dieu Momo a réagi ironiquement à la décision de Maurice Kamto de suspendre son parti politique des élections municipales et législatives de 2020.
Le lundi 25 novembre 2019, le principal opposant au régime Biya, Maurice Kamto, a officiellement annoncé que son parti n’ira pas aux élections législatives et municipales prévues le 9 février 2020. « Le MRC appelle les Camerounais à ne pas aller voter et à rester chez eux le 9 février 2020 afin de ne pas cautionner les élections qui ne ramèneront pas la paix dans notre pays », avait formulé Maurice Kamto. Une décision qui selon lui est la résultante de la non-révision du code électoral, à la persistance de la guerre dans les régions anglophones du Nord-ouest et du Sud-ouest et à la menace terroriste dans la région de l’Extrême-nord.
Cette décision n’a pas laissé le président du PADDEC indifférent. Sur l’une de ses pages Facebook, l’avocat a adressé un message ironique à certains cadres du MRC qui avaient annoncé leur candidature pour les prochaines élections locales ; à l’instar de Célestin Djamen qui s’était déclaré candidat à la mairie de Douala 5e. « Wouais Dieu ! Que vont devenir Kungne et Djamen ? Vont-ils rentrer au SDF ? Ils ne savaient pas que c’est comme ça que Nkapto allait faire » s’est égayé le ministre.
Rappelons que ces cadres du MRC avaient rejoint le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun à la veille de la présidentielle de 2018. Ils ont manifesté leur volonté de concourir pour les élections législatives et municipales aux côtés de Maurice Kamto, leader du MRC.
Seulement, ce coup de poker politique très osé de Maurice Kamto est perçu par les observateurs de la scène politique nationale comme étant simultanément « une faute et un suicide politiques », dans la mesure où il est déjà exclue de la prochaine élections régionales et présidentielle.