« Comment le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc), dont tous les indicateurs montraient qu’il avait une carte à jouer lors du double scrutin du 9 février 2020, peut-il décider de boycotter le scrutin ? D’autant qu’il ne pourra pas présenter un candidat à la prochaine présidentielle s’il ne prend pas part à ces élections, selon les conditions du Code électoral en vigueur», se damade le journal.
Selon nos confrères, « la question est sur toutes les lèvres lorsque Maurice Kamto quitte le siège du Mrc, le 25 novembre, à l’issue du conseil national du parti dans son 4×4 noir, au milieu d’une foule de militants qui scandent son nom». Pour cause, l’annonce de sa non participatioon aux législatives et municipales 2020.
Volte-face « inévitable »
« La décision du boycott de l’élection a été prise depuis plus d’une semaine. Nous l’avons travaillé en comité restreint, afin d’éviter toute fuite », révèle un proche de Maurice Kamto à Jeune Afrque , sous couvert d’anonymat. Car bien que déterminé à prendre part aux scrutins annoncés, la volte-face du Mrc serait devenue « inévitable » face à l’ostracisme administratif observé lors des activités du parti depuis la libération de son leader : interdiction de manifestations, blocages dans les constitutions des listes de candidatures, selon l’analyse de nos confrères.
« Rien ne présageait pourtant un tel scénario lorsque l’opposant camerounais convoquait les membres du directoire national de son parti pour une réunion de haut niveau, le 19 novembre. L’idée du boycott qui trottait dans la tête du leader du Mrc depuis longtemps», peut-on lire.