L’homosexualité est réprimée par le code pénal camerounais. « Est punie d’un emprisonnement de six (6) mois à cinq (5) ans et d’une amende de vingt mille (20 000) à deux cent mille (200 000) francs, toute personne qui a des rapports sexuels avec une personne de même sexe », dispose le document à son article 347.
Mais faisant fi de cette disposition juridique, Brenda Biya, fille unique du président Paul Biya, vient d’oser. L’ancienne étudiante à l’ENAM a dévoilé publiquement sa relation amoureuse avec une autre femme sur les réseaux sociaux. Sur son compte Instagram, la jeune femme de 26 ans a partagé une photo intime où elle embrasse sa compagne brésilienne, Laoncita. Sur la toile, une avalanche de réactions des Camerounais s’est produite, choqués pour beaucoup. L’homosexualité est encore pénalisée au Cameroun. Les personnes LGBTQIA+ font face à des poursuites pénales, voire à des violences physiques.
Cette sortie de Brenda Biya n’a pas laissé indifférente Me Alice Nkom. Contactée par RFI, l’avocate, militante acharnée pour la dépénalisation de l’homosexualité, a salué le courage de la jeune femme et voit, dans ce coming-out, un espoir pour toute la communauté LGBT du Cameroun.
« Bravo Brenda ! Merci pour ce courage. J’espère qu’il va inspirer d’autres personnes de la communauté LGBT du Cameroun, en particulier et du monde entier », a-t-elle déclaré au micro de Polycarpe Essomba de RFI.