Tout est parti de la requête du Maroc qui sollicitait auprès de la Confédération Africaine de Football, le changement du calendrier de la phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations 2015
à cause de l’épidémie à virus Ebola qui sévit et tue plusieurs personnes dans de nombreux pays du Continent africain.
Michel Platini, président de l’Union Européenne de Football Association (UEFA), a fait une sortie médiatique le week-end dernier pour soutenir le Maroc dans sa requête. «Le Maroc a raison de demander le report. Il ne faudrait pas risquer les vies humaines parce qu’il faut absolument faire disputer un tournoi de football. L’OMS (l’Organisation Mondiale de la Santé, ndlr) parle quand même de près de 4500 morts déjà enregistrés. Je comprends la CAF qui a des engagements vis-à-vis de ses partenaires et qui est aussi tenue par un calendrier international très chargé mais, quand le risque est grand, on n’y peut rien». Les propos de l’ancienne gloire du football français relatifs à la demande Marocaine sont interprétées par la CAF comme étant une ingérence dans ses affaires.
Comme pour demander à Michel Platini de balayer d’abord devant sa propre porte, Issa Hayatou et ses pairs du Comité exécutif de la CAF ont évoqué dans leur réaction, le cas de l’Ukraine dont les équipes continuent à participer aux compétitions de l’UEFA alors qu’il est plongé dans un conflit armé qui a déjà tué près d’un millier de personnes.
«La CAF tient à réaffirmer qu’elle attache du prix au respect de sa souveraineté et n’entend laisser qui que ce soit interférer dans la gestion de ses affaires» a indiqué l’instance africaine dans un communiqué publié sur son site internet.