En détention au SED depuis début février, le journaliste avait été entendu au Tribunal militaire le 08 février 2024 comme l’avait indiqué Lebledparle.com. Accompagné de son avocat Charles Tchoungang, Bidjang a été confronté à des accusations telles que « l’incitation au soulèvement, l’atteinte à la sûreté nationale et l’incitation à l’insurrection ». Ces accusations sont en lien avec son émission sur Vision 4, où il a reçu le député de l’opposition Cabral Libii le 2 février 2024, et une publiée dans son compte Facebook dans laquelle il appelait les Camerounais à protester contre l’augmentation du prix du carburant.
Le Groupe L’Anecdote lâche son journaliste
Alors qu’on s’attendait à ce que l’ancien directeur des médias du Groupe L’Anecdote soit soutenu par l’empire médiatique de Jean Pierre Amougou Belinga, Bruno Bidjang a plutôt été désavoué. Le consortium a réaffirmé son attachement au pouvoir d’Etoudi en même temps qu’il a interdit à ses employé de prendre position sur des sujets d’actualité dans les réseaux sociaux. L’arrestation de Bruno Bidjang a néanmoins suscité une vague de compassion et de dénonciation d’un acte de musèlement de la liberté d’expression au sein de l’opinion publique. En dépite de ces indignations, le journaliste n’a pas échappé au déferrement dans les cachots de Kondengui.