Selon une source sécuritaire, « des soupçons de complot en vue d’une déstabilisation du pouvoir avec des ramifications à l’étranger » pesaient sur un lieutenant-colonel et plusieurs militaires depuis les manifestations du 27 novembre 2021. Ils ont été arrêtés.
Huit militaires ont été arrêtés, a annoncé, mardi 11 janvier 2022, le procureur militaire de Ouagadougou. Le Parquet militaire affirme dans un communiqué avoir été saisi samedi d’une « allégation de projet de déstabilisation des institutions de la République que projetait un groupe de militaires », sur dénonciation d’un « membre de la bande ».
Une enquête a été ouverte, et « huit militaires ont été interpellés », qui sont interrogés, selon le communiqué. Selon des sources sécuritaires auprès de l’Agence France-Presse (AFP), le lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana fait partie des officiers arrêtés.
Chef de corps du 12e régiment d’infanterie commando, il était jusqu’à présent commandant du groupement des forces du secteur ouest, engagées dans la lutte antiterroriste dans ce pays régulièrement endeuillé par des attaques djihadistes.