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Burkina Faso : Investiture de Roch Marc Christian Kaboré ce lundi

Roch Marc Kabore

Réélu à l’issue de l’élection présidentielle du jeudi 26 novembre 2020, dès le premier tour au Burkina Faso avec 57,87% des voix, d’après les résultats provisoires publiés ce 26 novembre par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Roch Marc Christian Kaboré sera officiellement investi dans ses fonctions de Président de la République ce lundi 28 décembre 2020.


Roch Marc Kabore
Roch Marc Christian Kaboré, président réélu du Burkina-Faso – DR

Plusieurs Chefs d’Etats africains prendront part à cette investiture, à l’instar du président de la Côte-d’Ivoire, Alassane Dramane Ouattara et celui du Tchad, le Maréchal Idriss Deby Itno, du Niger Mahamadou Issoufou, du Togo, Faure Eyadema, du Sénégal Macky Sall. Au palais des Sports de Ouaga 2000, seules « 1200 personnes sur les 5 000 que peut contenir le site pourront assister à la cérémonie. Ceci, pour respecter les mesures de distanciation physique », précise le ministre des Affaires étrangères Alpha Barry.

Portrait du président réélu pour un second mandat.

Révolution sankariste

L’histoire de Roch Marc Christian Kaboré commence en 1957. Naissance à Ouagadougou, dans une Haute-Volta encore française. Catholique, il est fils d’un haut-fonctionnaire, Charles Bila Kaboré, qui sera également ministre dans les années 60 puis occupera de très hautes fonctions au sein de la BCEAO, la Banque centrale ouest-africaine. Le baccalauréat en poche, en 1975, le futur président part pour la France. A l’Université de Dijon, dans l’est, il étudie l’économie et milite, comme nombre de ses congénères, au sein de la FEANF, la fédération des étudiants africains noirs de France, puissante organisation anti-coloniale et panafricaniste. Un premier pas dans la politique qui le pousse, tout naturellement, à prendre part à la révolution sankariste lorsqu’il rentre à Ouagadougou au début des années 80.

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Thomas Sankara arrivé au pouvoir, en 1983, le jeune Roch Kaboré est nommé à la tête d’une importante institution financière du pays. C’est à ce poste qu’il assiste à la mort de Sankara et l’accession au pouvoir d’un capitaine de 36 ans bien décidé, promet-il, à relancer la révolution. Blaise Compaoré restera 27 ans à la tête du Burkina Faso et c’est, ironie de l’histoire, une révolution qui l’en chassera fin 2014.

Caractère consensuel

Entre temps, Roch Marc Christian Kaboré aura occupé les plus hautes fonctions de l’Etat. Premier ministre en 1994 et 1996, il sera président de l’Assemblée nationale de 2002 à 2012. A la primature comme l’Assemblée, son caractère consensuel est apprécié. Mais en 2012, le régime Compaoré entre dans une importante zone de turbulences. Manifestations dans la rue, confiscation du pouvoir du côté de la présidence. Blaise Compaoré a décidé de s’attaquer (une nouvelle fois) au fameux article 37 de la Constitution burkinabé. La modification envisagée prévoit de faire sauter le verrou des deux mandats maximum et doit permettre à Compaoré de se maintenir au pouvoir. Au sein même du parti présidentiel, l’initiative fait des vagues et Roch Kaboré claque la porte des instances dirigeantes du CDP, le Congrès pour la démocratie et le progrès.

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Début 2014 il quittera totalement le parti pour fonder sa propre formation, le MPP, Mouvement du peuple pour le progrès, sous les couleurs duquel il se présente à la présidence fin 2015 après un passage au ministère de la Défense sous la transition. Lorsqu’en septembre 2015, sur le plateau de TV5MONDE, il est questionné sur le scénario d’un éventuel second tour, Roch Kaboré ne semble pas y envisager sa propre présence. Deux mois plus tard, il sera élu dès le premier tour avec 53,49% des voix.


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