Comme Paul Biya, Maurice Kamto, Cabral Libii a adressé un message à la jeune camerounaise ce dimanche 10 février 2019, en prélude à la 53ième édition de la fête de la jeunesse du Cameroun.
Au cours de son allocution, le Coordonnateur du Mouvement Onze Millions de citoyen a passé en revue en revue les différents sujets d’actualité de la vie nationale et tracer les perspectives surtout électorales de l’année en cours. Le candidat malheureux à la dernière élection présidentielle comme son discours par un constant triste. « L’injustice sociale est débordante », « la crise anglophone perdure » etc. Le plus jeune candidat à l’élection présidentielle appelle à la libération des acteurs détenus de cette crise et prône le dialogue pour une sortie de crise. « La paix n’a pas de prix. La guerre n’a pas d’issue », scande-t-il.
Cabral Libii n’a pas manqué de se prononcer sur le tribalisme agité en ce moment dans le landerneau politique camerounais. Il faut barrer la route à ce fléau qui veut mettre en péril l’unité nationale. Il demande de « dresser une forteresse nationale devant le tribalisme rampant ». « Ayons en abjection ce fléau entretenu par les médiocres divisionnistes. Ceux-là qui redoute l’unité », martèle-t-il.
La jeunesse représente 65% de la population camerounaise estimée à 25 millions d’habitants. La tranche d’âge comprise entre 10 et 45 ans représente la moitié de la population. Toutefois cette jeunesse reste abandonnée à elle-même. « Nous allons à l’école alors que les perspectives sont de plus en plus sombre », remarque Cabral Libii. « Les concours publics dans certaines écoles, sauf quelques exceptions sont l’affaire de quelques-uns », constate-t-il une fois de plus. « Les camerounais en 2019, sont scolarisés à même le sol, dans des huttes à l’Est et dans le septentrion », déplore-t-il.
Le Coordonnateur du Mouvement Onze Millions de citoyen affirme que : « 2018 a apporté la démonstration de la volonté de mettre un terme au supplice générationnel ». Toutefois, il fait le constat amer de la restriction de certaines libertés. « La simple liberté d’exprimer son désarroi est asphyxié par une bureaucratie méprisante ». D’ailleurs, tous les régimes autoritaires se nourrissent de la colère selon lui.
Nonobstant ce constat fracassant, ce n’est pas le lieu d’abdiquer. « Courage, patience, intrépidité et humilité doivent être votre partage », conseille-t-il aux jeunes. « A travers les élections municipales et législatives le changement souhaité peut voir le jour », affirme Cabral Libii. « Allons à l’assaut des sièges législatifs et communaux », propose-t-il.
Il appelle à la mutualisation des forces de l’opposition pour rééditer l’exploit de 1992.