Dans une note publiée sur les réseaux sociaux ce samedi 12 janvier, le candidat aux dernières élections présidentielles a invité les camerounais à se mobiliser pour les échéances électorales à venir. Cabral Libii a insisté sur l’urgence de la situation en utilisant le teme « suicidaire ».
Lebledparle.com s’est procuré le message de Cabral Libii aux camerounais à l’approche des élections électorales et législatives et vous le dévoile :
« Chers compatriotes,Chers compatriotes,
Une autre élection présidentielle aura lieu en 2020 si ceux qui le désirent, majoritaires, font ce qu’il faut. Laisser le pouvoir proclamé élu nous diriger pendant ces 07 prochaines années, en toute tranquillité, est suicidaire pour notre pays.
Lors de la dernière élection présidentielle, des millions de camerounais inscrits sur les listes électorales ou non, ont manifesté de façon claire leur désir d’alternance au sommet de l’État.
Malheureusement, Elecam et le Conseil Constitutionnel ont à en croire les informations en notre possession bloqué l’expression de la volonté populaire alors que la majorité des camerounais ne voulait vraisemblablement plus de ce régime, qu’elle désapprouve.
C’est d’ailleurs pourquoi le changement de régime par des voies démocratiques reste toujours la priorité nationale au Cameroun.
Chers compatriotes, nous pouvons obtenir le résultat que nous recherchons, que nous voulons et que nous appelons de tous nos vœux dès cette année électorale 2019.Nous pouvons faire tomber ce régime si nous le décidons,j’en ai l’intime conviction.
Plus exactement ,nous pouvons réussir cet exploit dans quelques mois, à condition que nous nous inscrivions massivement sur les listes électorales.
Car il faut bien le rappeler, la fraude est difficile à mettre en œuvre face une forte mobilisation de l’électorat populaire qui va surveiller et protéger ses votes. Même Elecam et la commission Nationale de recensement des votes, redouteront les risques massifs de débordements populaires en cas de fraude.
L’expérience a montré qu’il est plus facile de frauder lorsque la masse électorale est faible, que comme lors du dernier scrutin il n’y a qu’environ 3 millions de demi d’électeurs, comme ce fût le cas le 07 Octobre 2018 que , les statiques le démontrent à suffisance, notre pays peut justifier de 14 à 15 millions d’électeurs environ.
Camerounaises , Camerounais, la victoire que nous visons pour les prochaines élections et singulièrement celles des députés à l’Assemblée nationale, nous permettrait d’atteindre au moins deux objectifs qui vont nous conduire vers l’alternance certaine :
Primo: Réduire substantiellement l’essentiel des pouvoirs décisionnels du Président de la République.Nous pourrons ainsi obtenir le cas de figure de l’election législative mythique de 1992 où le pouvoir en place avait été mis en minorité et a été obligé de négocier avec les forces de l’opposition ; même s’il faut regretter qu’à ce jour, à l’observation, on ait pas tiré toutes les conséquences de l’opportunisme politique qui en est né;
Deuxio : La victoire de l’opposition aux législatives pourrait contraindre le Chef de l’exécutif à une démission parce qu’il sera mis à l’étroit et dans une situation d’inconfortabilié à gouverner en toute séreinité.
En effet, l’article 25 de notre constitution confère au parlement l’initiative et voter les lois et contrôler l’action du gouvernement.
« L’initiative des lois appartient concurremment au Président de la République et aux membres du Parlement.»
Aussi, parce que les députés ont la possibilité de fixer l’ordre du jour de leur session sur la base de l’article 18 de la constitution, ils peuvent inscrire des sujets dont le but serait d’empêcher le Président de la République et le gouvernement d’abuser, voire d’exercer tout simplement le pouvoir.
Article 18 :« (1) L’ordre du jour de l’Assemblée Nationale est fixé par la Conférence des Présidents. (2) La Conférence des Présidents comprend : les Présidents des Groupes parlementaires, les Présidents des Commissions et les membres du Bureau de l’Assemblée Nationale».
En outre,il revient aux députés d’adopter l’essentiel des textes qui s’appliquent à vie publique.
Ainsi nos députés décideront d’adopter des lois, dans les domaines visées à l’article 26 de la constitution à savoir:
-Les droits, garanties et obligations fondamentaux du citoyen,
-La sauvegarde de la liberté et de la sécurité individuelles,
-Le régime des libertés publiques
-Le droit du travail, le droit syndical, le régime de la protection sociale
-Les devoirs et obligations du citoyen en fonction des impératifs de la défense nationale.
-Le statut des personnes et le régime des biens,la nationalité, l’état et la capacité des personnes, les régimes matrimoniaux, les successions et libéralités,
-Le régime des obligations civiles et commerciales ,
-Le régime de la propriété mobilière et immobilière,
-L’organisation politique, administrative et judiciaire concernant: le régime de l’élection à la Présidence de la République, le régime des élections à l’Assemblée Nationale, au Sénat et aux Assemblées régionales et locales et le régime des consultations référendaires ,
-Le régime des associations et des partis politiques ,
-L’organisation, le fonctionnement, la détermination des compétences et des ressources des collectivités territoriales décentralisées,
-Les règles générales d’organisation de la défense nationale,
-L’organisation judiciaire et la création des ordres de juridiction,
-La détermination des crimes et délits et l’institution des peines de toute nature, la procédure pénale, la procédure civile, les voies d’exécution, l’amnistie,
-Les questions financières et patrimoniales suivantes : le régime d’émission de la monnaie ; le budget ,
– La création des impôts et taxes et la détermination de l’assiette, du taux et des modalités de recouvrement de ceux-ci,
-Le régime domanial, foncier et minier,
-Le régime des ressources naturelles,
La programmation des objectifs de l’action économique et sociale,
Le régime de l’éducation.
Chers compatriotes, en cas de victoire à l’Assemblée Nationale, si le régime en place voudrait se maintenir,nos députés voteront pas des lois initiées par un gouvernement issu d’une élection présidentielle manifestement irrégulière. Au contraire, ils remettront en question toutes les mauvaises lois adoptées dans les mandats précédents et dont le but jusqu’ici etait de pérenniser et enrichir ce pouvoir au détriment du peuple. Par exemple, nos représentants au parlement vont adopter une nouvelle loi sur les procédures du conseil constitutionnel, sur un nouveau code électoral avec la création d’un véritable organe chargé de l’organisation des élections et transparentes, un organe véritablement indépendant.
Lorsque ce gouvernement ne sera plus à mesure d’initier des lois en l’absence d’une majorité parlementaire, il n’aura pas d’autre choix que de démissionner .Notre objectif à travers ces élections législatives de 2019, vous l’aurez bien compris, restera focalisé sur la problématique de l’alternance.Le Cameroun doit se libérer.
Mais pour cela, il revient au peuple camerounais de se mobiliser pour les deux échéances à venir à savoir les législatives et les municipales, par des inscriptions massives sur les listes électorales,nous ne cessserons de le marteler.
Parlant des municipales, l’article 26 permet aux députés d’organiser le fonctionnement des structures administratives tant décentralisées que déconcentrées. Nous allons donc donner de façon effective, concrète et sans délai, une plus large autonomie et des moyens aux communes pour leur permettre d’assumer convenablement leurs missions,eu égard à leur proximité direct avec le peuple.
Ainsi donc, l’une des premières lois que nous allons édicter sera de supprimer les délégués de gouvernement et interdire les emprises des autorités administratives à l’instar de l’avènement du Ministère de la décentralisation ainsi que la supprematie des préfets, sur les conseils municipaux.
Chers compatriotes, nous avons là, une seconde chance ,une opportunité unique pour réaliser notre objectif détourné sans vergogne le 07 octobre 2018 par les ennemis de la République.
Maintenant, il nous revient d’envahir sans hésitation aucune,toutes les antennes Elecam à travers le pays, en zone urbaine comme en zone rurale.Inscrivons-nous massivement sur les listes électorales.
Je ne saurais terminer sans dénoncer fermement cette odieuse politique de rationnement de la délivrance de la carte nationale d’identité ,dont l’objectif inavoué est d’empêcher à un plus grand nombre de compatriotes de s’inscrire sur les listes électorales de sanctionner nos dirigeants.
Il faut bien savoir le relever l’inscription sur une liste électorale, suivi du vote, sont conditionnés dans la loi électorale à la présentation d’une carte nationale d’identité.Ceci explique donc cela.
Nous déplorons aussi toutes ces informations d’existence d’actes de fichage des électeurs par bastions supposées en faveur du parti au pouvoir, et ce, à partir des fichiers d’identification qui donnent la possibilité de procéder à des sélections de votants potentiels, par régions, départements ou arrondissements. Une atteinte grave au droit élémentaire du citoyen.Aux éléments sus évoqués il faut ajouter des lenteurs manifestes dans les opérations de délivrance des récépissés et de remises des cartes proprement dites dont les délais pour certaines personnes vont à plus d’une année et pour les moins chanceux à l’infini.
De nombreux camerounais sont obligés de se retrouver à 04 heures du matin dans certains points d’identification ,dans des commissariats de police et y passer des journées entières pour à la fin d’être invités à y revenir le lendemain.Le but escompté étant de les décourager à obtenir leurs CNI, document indispensable à l’inscription sur les listes électorales.
J’adresserai une correspondance dès la semaine prochaine à Messieurs les Ministres de l’Administration Territoriale et le Délégué Général à la Sûreté nationale pour demander l’arrêt de cette honteuse manœuvre dolosive antidémocratique. Nous n’accepterons pas cette énième forfaiture.Nous prenons le peuple à témoin.
Une commission spéciale créée au sein du Mouvement 11 millions de citoyens et les différents responsables de nos antennes , ont déjà été instruits d’accompagner dans les commissariats tout camerounais désireux de se faire établir la CNI dans le but de s’inscrire sur une liste électorale.
Je saisis cette autre opportunité de m’adresser à vous chers compatriotes, pour vous exhorter à aller vous inscrire massivement sur les listes électorales. Notre victoire n’attendra pas 07 ans, elle n’a jamais été aussi proche.
Cabral Libii »