Le SDF (Social democratic front), le parti de Ni John Fru Ndi, leader historique de l’opposition et naguère opposant numéro un à Paul Biya, se déchire. Plusieurs de ses cadres, dont le député Jean-Michel Nintcheu, ont été exclus de ses rangs le 25 février. À l’origine de ce conflit interne : une avalanche de critiques à l’encontre de son président Ni John Fru Ndi sur la tenue des comptes du parti et autres dérives totalitaires décriées par les contestataires.
La succession de Ni John Fru Ndi classée
Dans l’ombre se joue aussi la succession de Ni John Fru Ndi à la tête du SDF. Avec ce ménage dans ses rangs, pour nombre d’observateurs, le chef du parti a déjà choisi son camp. Notamment celui de Joshua Osih, son très dévoué vice-président, au détriment de l’autre forte tête, Jean-Michel Nintcheu, considéré lui comme « incontrôlable ».
« Le SDF est un parti politique emblématique de l’histoire politique du Cameroun »
En tant que leader de l’opposition camerounaise, cette situation rend triste Cabral Libii. En exprimant sa reconnaissance, il se sent chagriné de ce qui arrive à ce parti historique de l’opposition camerounaise. « Comme l’UPC, le SDF est un parti politique emblématique de l’histoire politique du Cameroun. L’un et l’autre ont « vu le jour » dans le sang. Il est souhaitable que ces sacrifices historiques ne soient jamais vains. Par reconnaissance, j’exprime mon chagrin. Un de plus… », écrit l’homme politique.